Jeux Olympiques et installations olympiques
Delladetsimas Pavlos – Marinos
Aménagement, Infrastructures, Politique
2015 | Déc
L’attribution des J.O. en 2004 à donné à Athènes –ne serait-ce que provisoirement– une nouvelle notoriété et un nouveau rôle au niveau international. Dans des conditions de pression extraordinaire pour l’achèvement dans les délais des travaux, pour l’organisation et la gestion des Jeux, on a créé des organismes spécifiques avec un régime spécial pour la « gestion efficace et sans entraves » des grands besoins et des urgences. Les Jeux Olympiques 2004 ont également provoqué le transfert extraordinaire de ressources de développement précédemment retenues (destinées à des fins économiques, sociales et géographiques) vers de nouveaux choix, et surtout de la province vers la région métropolitaine d’Athènes. Le coût total directement lié aux Jeux a été de 8,486 milliards d’euros selon les chiffres de la Comptabilité générale de l’État communiqués au Parlement. Certains des principaux arguments qui ont fait accepter l’organisation des Jeux par l’opinion publique parlaient de « replacer Athènes sur la carte internationale », « une occasion de faire bouger les choses » dans un environnement métropolitain inerte et problématique, etc. C’est dans ce climat que l’on a méprisé des points de vue plus rationnels qui cherchaient comment la capitale pourrait profiter de l’organisation des Jeux dans la période post-olympique, l’idée principale étant de créer un nouvel organisme métropolitain et de concevoir un plan stratégique. Aucune de ces deux propositions bien sûr ne fut réalisée, bien qu’Athènes connût un nombre sans précédent de grands travaux et d’initiatives d’investissement, qui directement ou indirectement, ont influé sur la dynamique de développement.
La planification des Jeux fut confiée à deux organismes principaux créés dans ce dessein, qui ont agi parallèlement et de façon indépendante par rapport aux institutions publiques existantes à tous les niveaux administratifs. La loi 2598/24-3-1998 a institué deux autorités principales ad hoc : le Comité national des Jeux Olympiques et le Comité d’organisation des Jeux Olympiques (Athens 2004 S.A.). C’est dans ce contexte que l’on a voté en 1999 une loi d’urgence pour les Projets olympiques (loi 2730/25-6-1999), qui a introduit des mesures spéciales en matière d’urbanisme pour les zones et municipalités devant recevoir des Projets olympiques, de nouvelles procédures d’expropriation et d’acquisition de biens-fonds privés ou publics, ainsi que de nouvelles mesures organisationnelles et administratives. Il ne fait aucun doute que cette intervention institutionnelle a signifié une rupture avec les procédures régulières de pratiques politiques et de planification. La nouvelle loi met en avant l’importance incontestée de l’objectif conjoncturel au détriment des procédures régulières servant l’Intérêt public. Cela seul a été suffisant pour introduire dans l’urgence des modifications du Plan directeur d’Athènes et concéder certaines compétences au ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics (PEHODE) de l’époque pour instituer une procédure commune de permis de construire pour toutes les municipalités devant recevoir des ouvrages et des installations olympiques sur l’ensemble du territoire. L’intention initiale en l’occurrence était de circonscrire la procédure au niveau central pour permettre un système unifié et global de permis de construire, en imposant les mêmes normes de sécurité et en garantissant la coordination de toutes les actions nécessaires à tous les niveaux administratifs dans les délais serrés impartis.
De ce fait, pour chaque zone locale devant recevoir des Projets olympiques, les ministères de l’Environnement (PEHODE) et de la Culture, en collaboration avec l’Organisme pour la Planification et la Protection de l’environnement d’Athènes (ΟRSΑ) et les administrations locales, ont élaboré un Plan spécial unifié, qui a été par la suite ratifié par Décret. Ce Plan spécial incluait toutes les mesures indispensables en matière d’urbanisme, de construction et d’environnement pour le développement des ouvrages. Ce plan a été élaboré pour accélérer les procédures de prise de décision et d’application des mesures urbanistiques et autres. Encore plus significatives du caractère urgent de la législation olympique, de nouvelles mesures ont été prévues pour le code d’expropriation qui devaient répondre aux besoins des Projets olympiques. D’autres mesures spéciales concernaient l’usage provisoire des terrains et installations, leur transfert et l’usage des terrains en bordure de mer. Mais en raison des retards observés dans l’application des lois en la matière, le gouvernement a été contraint de faire voter une nouvelle loi simplifiant encore plus le Code d’expropriation ainsi que les procédures d’application (loi 228/9-10-2001).
Les principes fondamentaux de la planification des Jeux Olympiques –dans les deux projets successifs élaborés pour le dossier de candidature– sont restés inchangés dans les grandes lignes. Le projet finalement adopté reprenait les principes en question (cartes 1 et 2), malgré toute une série de modifications. L’intégration des Projets olympiques dans une stratégie plus large pour l’agglomération métropolitaine s’appuyait exclusivement sur l’infrastructure technique et sur les infrastructures de transport. Les bénéfices escomptés mis en avant par les différents rapports sur le sujet (Committee for the Athens 2000 Candidacy 1996, Committee for the Athens 2004 Candidacy 1997) concernaient surtout le renforcement des infrastructures techniques et des infrastructures de transports de la cuvette athénienne. Mais une recherche spéciale conduite pour les travaux préliminaires en vue de constituer le dossier de candidature des J.O. 2004 (Πανεπιστήμιο Θεσσαλίας ΟΡΣΑ 1998) avait posé pour la première fois la question d’une stratégie unifiée pour la métropole en conjonction avec les J.O. Cette recherche s’était concentrée sur les aspects macro-économiques et les perspectives de développement (tourisme, ressource publiques, modèles de consommation, emploi, travaux publics et infrastructures), ainsi que sur les retombées des J.O. dans l’ensemble du pays. Finalement on a adopté une politique qui était surtout une approche technique et entrepreneuriale, pas du tout combinée avec les priorités socio-économiques de la ville et avec les perspectives de développement post-olympique.
Carte 1 : Proposition initiale pour l’organisation des Jeux Olympiques dans l’agglomération urbaine
Source : Dossier de candidature
Carte 2 : Proposition finale
Source : Athens 2004
La stratégie visait à créer quatre pôles olympiques, reliés à un axe central, traversant toute la cuvette athénienne du Parnès à la zone côtière de Faliro. Ces quatre pôles étaient :
Pôle 1 : Le Village olympique (Municipalité d’Acharnes) (carte 2)
Pôle 2 : Le Complexe sportif olympique (ΟΑΚΑ) (municipalité de Maroussi) (photo 1)
Pôle 3 : Le centre historique d’Athènes (Municipalité d’Athènes)
Pôle 4 : La Zone côtière de Faliro (municipalités de Paléo Faliro, Kallithéa, Moschato, Pirée)
Ces pôles étaient reliés entre eux par l’Anneau olympique, lui-même relié au réseau régional et national (Οργανωτική Επιτροπή Ολυμπιακών Αγώνων «Αθήνα 2004» 1999). L’Anneau olympique donnait accès à toutes les installations sportives dans les 20 minutes en moyenne (carte 2). La décision finale concernant l’emplacement et la construction des installations a été de la compétence d’un comité interministériel spécial décidant sur propositions du ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics (PEHODE).
Le développement des installations ne s’est pas limité en définitive aux quatre pôles, mais s’est étendu à une zone bien plus large : le Centre olympique (Ano Liosia), le Centre d’haltérophilie (Nikea), le Centre de boxe (Péristéri), les installations sportives de l’ancien aéroport d’Elliniko, le Centre hippique olympique et le Centre de tir (Markopoulo), le Centre d’aviron (Schinias–Marathonas), etc. Par ailleurs, lors des Jeux, 10 000 représentants des médias ont été hébergés dans sept « Media Villages » construits à cet effet en différents lieux (ASPETE, Ilida–Maroussi, OTE–Pallini, Agios Andréas, Amygdaleza, École polytechnique Metsovio, Université d’Athènes).
Carte 3 : Le plan final d’aménagement du Village olympique
Source : ΟΕΚ 2001
Le programme des J.O. incluait un autre paramètre : améliorer l’image de la ville et de l’espace public. On a élaboré à cet effet un Plan stratégique (ΟRSΑ 2000-2003), concernant des ouvrages complémentaires aux J.O., qui reflétait une logique de réaménagement intégrant toute une série d’initiatives, comme :
- Infrastructures
- Réappropriation et réhabilitation du front de mer d’Athènes
- Amélioration des entrées de la ville
- Unification des sites archéologiques
- Rénovation du centre historique et des quartiers proches
- Réhabilitation de certains quartiers du Pirée
- Réaménagement de quartiers autour des installations olympiques et des axes d’accès
- Actions pour améliorer l’image de la ville d’Athènes
De nombreux ouvrages et installations ont été confiés à des architectes grecs et étrangers (comme le toit du Stade olympique et la passerelle piétonne de l’avenue Mesogion à S. Calatrava) dans une tentative de revivifier l’image internationale de la ville.
Photographie 1 : Pôle 2 – Le Complexe sportif olympique (ΟΑΚΑ) (Municipalité de Maroussi)
Carte 4 : La répartition des installations sportives sur l’ancien aéroport d’Elliniko
Source : « Athens 2004 », 2003
Il faut enfin mentionner spécialement les grands investissements réalisés en infrastructures –surtout dans les transports– qui ont été liés aux J.O. ou accélérés par eux. L’Attique a reçu un flot sans précédent d’investissements pour des infrastructures qui ont complètement remodelé l’accessibilité et la géographie de nombreux quartiers. Ces investissements ont été : l’aéroport de Spata, l’extension des lignes du Métro, le R.E.R., l’Attiki Odos, le Périphérique de l’Hymette, le Tram, l’amélioration des infrastructures du port du Pirée ainsi qu’un nombre important d’améliorations et de liaisons du réseau routier.
Les outils principaux pour réaliser ces ouvrages, mais aussi pour promouvoir les initiatives de développement, ont été les « Plans spéciaux » (mentionnés plus haut) et les « Contrats de collaboration » entre « Athens 2004 » et les institutions et organismes institutionnels impliqués dans les J.O. En d’autres termes, « Athens 2004 » a signé toute une série de conventions programmes, de mémorandums de coopération et de contrats d’entreprises avec des ministères, des administrations et instances locales participant au processus. Ces conventions se sont peu à peu étendues pour englober des associations professionnelles et des chambres de commerce. Les difficultés financières, les impératifs de temps et les pressions concernant l’organisation n’ont pas permis de réaliser un grand nombre de ces conventions. De ce fait, d’autres conventions sont restées lettres mortes, d’autres ont connu des restrictions ou ont été annulées. Les éléments de ces conventions restés sans effet concernaient surtout des accords pour la période post-olympique.
Les retombées de J.O. sur l’agglomération urbaine, douze ans après, n’ont pas encore été étudiées. In abstracto, l’étude des retombées devrait s’articuler selon les phases de la procédure de développement des J.O. Ces phases étaient i) la phase préliminaire et / ou préparatoire, ii) la phase de construction et d’organisation, iii) la période des Jeux (13-19 août 2004) et iv) la phase post-olympique. D’importants bénéfices ont été relevés dans la première phase, par la création d’emplois dans le BTP surtout et dans les services. Pendant les Jeux, il y a eu des bénéfices par des emplois temporaires pour les activités et services et par les activités d’entreprises à différents niveaux liés directement ou indirectement aux Jeux. La période toutefois qui a souffert des plus grandes lacunes et qui a été réellement dépouillée de toute intervention stratégique cohérente (aussi bien dans la cuvette athénienne que globalement dans le reste du pays) a été la période post-olympique. Le grand legs des J.O. –comme nous l’avons relevé– pour la période post-olympique était la construction de nouvelles grandes infrastructures avec les changements qui devaient s’en suivre sur l’accessibilité. Il restait cependant un problème à résoudre : la manière dont les infrastructures étaient reliées aux zones locales et influençaient la dynamique urbaine. Nous savons peu de choses encore sur la manière dont ces grandes infrastructures influent sur les économies et les sociétés locales, et sur la mobilité de la population.
L’aspect le plus négatif toutefois de toute cette entreprise concerne la gestion des bâtiments, installations et infrastructures olympique dans la période post-olympique (ΥΠΠΟ – ΓΓΟΑ 2003)). La ville s’est retrouvée face à une offre démesurée d’installations (surtout sportives) pour lesquelles il n’avait été prévu aucune stratégie pour les utilisateurs, locataires ou acheteurs potentiels (Delladetsima 2003). Comme nous l’avons déjà mentionné, la politique spatiale et le développement des Projets olympiques n’ont pas été combinés avec les conditions socio-économiques générales de la ville ni qui plus est, avec les dynamiques et les besoins locaux. Nous citerons à titre d’exemple le fait que les grands projets clés ont concerné des zones privilégiées de la cuvette athénienne (par exemple la municipalité de Maroussi). A contrario, des municipalités « dévalorisées » n’ont obtenu que des bâtiments ou installations isolés (Nikea, Ilion). À l’exception peut-être du Village olympique, qui aujourd’hui toutefois rajoute plutôt des problèmes à l’environnement déjà surchargé de la municipalité d’Acharnes. Le Programme olympique n’a pas mis l’accent sur la création d’objectifs post-olympiques communs et d’actions complémentaires aux stratégies locales de développement. On n’a développé en fait aucune approche systématique pour cerner des objectifs communs aux communautés locales à propos des installations olympiques, de leur utilisation post-olympique potentielle, ou du développement de formes de financement mixtes. Les Projets olympiques ont été dans les grandes lignes, un projet purement technique, de construction, qui n’a pas été incorporé à une stratégie urbaine ni associé à des propositions planifiées d’exploitation par le secteur privé.
En définitive, toute l’entreprise a abouti à une inertie post-olympique, avec des montagnes de décisions ad hoc pour transférer installations et bâtiments à des institutions publiques ou à des fédérations sportives, ou pour en concéder l’exploitation au secteur privé sur la base de contrats de longue durée. La plus grande partie toutefois du parc immobilier olympique reste encore à l’abandon, avec des coûts d’entretien en augmentation. Sur ce dernier point, un exemple caractéristique est fourni par le Complexe sportif olympique (OAKA) –résolument sous-utilisé– et par l’(ancienne) zone internationale du Village olympique –pour laquelle reste encore en suspens l’appel d’offre pour les terrains non construits, tandis que les bâtiments sont complètement à l’abandon. Par ailleurs, le développement de deux des zones clés des J.O., le Delta de Faliro / Ancien Hippodrome et Elliniko (ancien aéroport) a été laissé à des institutions différentes (Fondation « Stavros Niarchos » et Lamda Development) et elles seront utilisées différemment de ce qui avait été prévu dans les projets des J.O. Plus précisément, la gestion des terrains et installations olympiques a été confiée à la Société des Biens-fonds publics (ΕΤΑD S.A.) –créée par la fusion des sociétés « Société foncière publique S.A. », « Immobilier touristique grec S.A. » et « Immobilier olympique S.A. »– et en partie au Fonds de développement des biens de l’État hellénique (ΤΑΙPED S.A.). La juridiction de ΕΤΑD s’étend aux biens olympiques suivants : le Pôle olympique de Faliro, le Centre d’aviron de Schinia, le Centre olympique d’Ano Liosia, le Stade panthessalien, le Centre hippique olympique de Markopoulo, le Complexe olympique de Goudi, le Centre de tir de Markopoulo, le Centre olympique de Nikea, le Centre international de radiotélévision (IBC), le Centre de la presse écrite, le Centre olympique de Galatsi, le Stade pampéloponnésien (cédé à la municipalité) et le Stade pancrétois (cédé à la municipalité).
Le Complexe olympique de Goudi- Badminton a été loué à une société privée. L’ancien Centre de radiotélévision (IBC) à Maroussi a été cédé en leasing à une société privée (Lamda Development) et transformé en centre commercial (Golden Hall). Pour le bâtiment de Tae Kwon Do, qui fonctionnait temporairement comme centre de manifestations, un appel d’offres international est en cours pour le transformer en Centre international de congrès grâce à des investissements privés. Les installations de Beach Volley ont été louées à une société. Le Centre de la presse écrite internationale (MPC) devrait accueillir le ministère de la Santé, déménagement qui n’a pas encore été programmé. Le Centre d’haltérophilie (Nikea) a été cédé en leasing sur 40 ans à l’université du Pirée. Le Centre d’Ano Liosia accueille depuis 2010 des fédérations sportives. Le Centre d’aviron de Schinia a été cédé à la Fédération d’aviron, tandis que le parc de loisir reste à l’abandon. Le Centre hippique olympique de Markopoulo a été loué à l’Organisme des courses de chevaux de Grèce (ΟDΙΕ). Le Centre olympique de Galatsi a été cédé par un bail de longue durée à une société privée. Il existe encore toutefois quantité d’autres biens immobiliers olympiques qu’il n’est pas possible de citer tous ici.
Référence de la notice
Delladetsimas, P. M. (2015) Jeux Olympiques et installations olympiques, in Maloutas Th., Spyrellis S. (éds), Atlas Social d’Athènes. Recueil électronique de textes et de matériel d’accompagnement. URL: https://www.athenssocialatlas.gr/fr/article/jeux-olympiques/ , DOI: 10.17902/20971.57
Référence de l’Atlas
Maloutas Th., Spyrellis S. (éd.) (2015) Atlas Social d’Athènes. Recueil électronique de textes et de matériel d’accompagnement. URL: https://www.athenssocialatlas.gr/fr , DOI: 10.17902/20971.9
Références
- Οργανωτική Επιτροπή Ολυμπιακών Αγώνων «Αθήνα 2004» (1999) Χωροταξική θεώρηση περιοχών Ολυμπιακών εγκαταστάσεων-υπερτοπικών πόλων ΡΣΑ. Athens.
- ΟΡΣΑ (2003) Σχέδιο Δράσης για την αναβάθμιση της λειτουργίας και της εικόνας της Αθήνας-Αττικής του 2004. Αθήνα.
- Πανεπιστήμιο Θεσσαλίας ΟΡΣΑ (1998) Ειδικό Στρατηγικό Σχέδιο Δράσης της Αθήνας-Αττικής του 2004. Αθήνα.
- ΥΠΠΟ – ΓΓΟΑ (2003) Μεταολυμπιακή Αξιοποίηση των Ολυμπιακών Έργων. Αθήνα.
- Committee for the Athens 2000 Candidacy (1996) The Athens 2000 Candidacy File. Athens: Committee for the Athens 2000 Candidacy.
- Committee for the Athens 2004 Candidacy (1997) The Athens 2004 Candidacy File. Athens: Committee for the Athens 2004 Candidacy.
- Delladetsimas P-M (2003) The Olympic Village: A Redevelopment Marathon in Greater Athens. In: Moulaert F, Swyngendouw E, and Rodriguez A (eds), Urbanising Globalisation: Urban Redevelopment and Social Polarisation in the European City, New York: Oxford University Press, pp. 65–90.