Évolution dynamique de l’usage du foncier et de la population dans le quartier de Psyri
Marougkas Konstantinos
Quartiers, Structure Sociale, Économie
2020 | Juil
Le quartier de Psyri est un des plus anciens quartiers d’Athènes. Il est délimité par les rues Evripidou, Athinas, Ermou, Aghion Asomaton et Pireos (Panayi Tsaldari), et en dépit de sa superficie limitée, il change progressivement de physionomie ces dernières années (Καιροφύλας 2000) à l’image des transformations qui caractérisent plus généralement le centre d’Athènes.
Dans ce texte, nous suivons les transformations socio-spatiales qui ont lieu dans le quartier de Psyri à travers la confrontation de quelques cartes de 1996 et 2019. Les cartes relatives à l’usage du foncier dans cette zone en 1996 sont basées sur une étude d’Attico Metro, alors que les cartes équivalentes de 2019 découlent d’une collecte de données effectuée sur place par l’auteur. Au cours de cette collecte de terrain, nous avons cartographié l’usage des bâtiments, traitant de manière séparée l’usage des rez-de-chaussée et celui des étages, ainsi que les espaces ouverts, de façon à faire émerger une image complète de l’usage du foncier dans ce quartier.
Le fonds de carte utilisé pour représenter l’usage du foncier en 1996 a été conçu à l’aide du logiciel QGIS, et reprend exactement la manière dont une carte d’Attico Metro représentait l’usage des bâtiments.
En même temps, le fonds de carte utilisé pour la carte de 2019 a été fourni par l’ELSTAT et a été par la suite retravaillé à l’aide du logiciel QGIS de manière à faire apparaître séparément l’usage des rez-de-chaussée et des étages. Concrètement, nous avons modifié le contour des bâtiments et introduit comme information supplémentaire leurs rez-de chaussée et leurs étages. Le fonds de carte d’ELSTAT portait sur l’année 2001 [1], ce qui fait que dans certains cas il a été nécessaire de redessiner le tracé des bâtiments de façon à ce que la carte de 2019 corresponde dans la mesure du possible à la situation actuelle.
Dès notre première visite de Psyri, nous avons remarqué que le visage du quartier avait radicalement changé sous l’effet de nouveaux usages du foncier. En comparant les cartes d’usage du foncier dans ce quartier en 1996 et 2019, on peut remarquer les changements spatiaux survenus en l’espace de 23 ans, modifiant la physionomie de la zone en question de manière importante, et laissant entrevoir son évolution future. De plus, à travers une comparaison ciblée de certaines catégories d’usage du foncier, il est possible d’aboutir à une image plus précise des changements survenus au cours de cette période.
Usage du foncier a Psyri en 1996 et 1999
Au premier abord, il semble qu’en 1996 le quartier de Psyri (Carte 1) hébergeait surtout des bâtiments à usage commercial ou de services, ainsi que des habitations, tandis que le nombre de terrains vagues constructibles était élevé. La carte 2, qui représente l’usage du foncier dans le quartier en 2019, rend lisible le fait que le commerce et les services conservent leur dynamique, ainsi que les habitations qui constituent toujours une catégorie importante de l’usage du foncier. De même, les loisirs, la restauration et le tourisme font aujourd’hui partie des usages principaux et en plein développement du foncier dans le quartier.
Carte 1: Usage du foncier a Psyri en 1996
Sources: fonds de carte d’ELSTAT, étude d’Attico Metro, 1996, traitement par l’auteur
Carte 2: Usage du foncier a Psyri en 2019
Source: fonds de carte d’ELSTAT, traitement par l’auteur
Enfin, il est intéressant de noter le fait qu’un grand nombre de bâtiments restent inutilisés. Comme le montre la Carte 3, il s’agit soit de bâtiments intégralement abandonnés ou fermés, soit de bâtiments comportant des étages ou rez-de-chaussée abandonnés ou fermés. On en rencontre dans toute la zone tandis que quelques rues, telles que les rues Eschylou et Aristophanous, ne sont pratiquement constituées que de bâtiments non utilisés. Ces rues (comme on le voit également sur la Photo 1 qui porte sur la rue Aristophanous) dégagent un sentiment d’abandon et de dégradation, compte tenu des sans-abri et toxicomanes qui s’y rassemblent souvent.
Carte 3: bâtiments, rez-de chaussée ou étages de bâtiments non habités à Psyri en 2019
Source: fonds de carte d’ELSTAT, collecte de données sur le terrain, traitement par l’auteur
Photo 1: Bâtiments inutilisés de la rue Aristophanous
Source: Auteur 2019
De la cartographie de l’usage du foncier à Psyri, il apparaît que le phénomène de la « clé sous la porte » est également soumis, comme l’ensemble de l’activité commerciale, à des schémas spatiaux connus. Les « clés sous la porte », à l’instar donc des magasins restant ouverts, contribuent à la formation de « spots » (Chambre de Commerce d’Athènes/ Εμπορικός Σύλλογος Αθηνών 2017) et concernent des bâtiments entiers qui demeurent vides aujourd’hui encore.
Catégories d’usage du foncier : comparaisons
En faisant la comparaison des terrains vagues constructibles relevés en 1996 et en 2019 dans le quartier de Psyri, on remarque des changements importants (Cartes 4 et 5). En 1996 les parcelles constructibles étaient l’une des catégories principales et étaient réparties dans tout le quartier. Plus précisément, on recensait 70 parcelles constructibles en 1996, dont beaucoup avaient une superficie importante, et 10 seulement en 2019. Sur les terrains vagues de 1996, se dressent aujourd’hui des bâtiments affectés à des usages différents. La parcelle non construite la plus importante se trouve aujourd’hui au nord-ouest et occupe l’équivalent d’un îlot urbain complet. Il est bordé par les rues Pireos (Panayi Tsaldari), Aghion Asomaton, Psaromiligou, et Samouil Kalogirou. Les autres terrains vagues sont de surface limitée et « enserrés » dans un tissu urbain aujourd’hui dense.
Carte 4: Terrains vagues constructibles à Psyri en 1996
Source: fonds de carte d’ELSTAT, étude d’Attico Metro, 1996, traitement par l’auteur
Carte 5 : Terrains vagues constructibles à Psyri en 2019
Source: fonds de carte d’ELSTAT, traitement par l’auteur
C’est dans les catégories d’usage liées aux loisirs et au tourisme que l’on relève le principal changement au cours du temps. En 1996, les bâtiments hébergeant des activités de loisir ou touristiques étaient rares. A l’inverse, en 2019, la restauration, les loisirs et le tourisme représentent l’un des principaux usages du foncier à Psyri. Les restaurants, bars, cafés, sont fortement présents, en particulier aux abords de la place Iroon, à l’est de celle-ci, et plus au sud. Les entreprises qui se concentrent à Psyri sont de petite taille, présentent des identités esthétiques et culturelles communes et appartiennent à des entrepreneurs dont beaucoup ont auparavant exercé d’autres activités professionnelles sans lien avec les loisirs (Σουλιώτης 2009). De plus, on relève un nombre important mais dispersé d’hôtels, de plus en plus d’appartements en location de type Airbnb. Quelques vieux bâtiments ont été intégralement rénovés et convertis en hébergement touristique. On les retrouve principalement dans les rues où existent déjà des commerces, des restaurants et des cafés-bars.
Les appartements en location de type Airbnb peuvent se trouver soit dans les étages des immeubles d’habitation, soit dans les étages ou sur les toits-terrasses d’immeubles utilisés comme surfaces d’entreposage, d’ateliers artisanaux ou qui demeurent fermés sans aucun autre usage. Leur nombre dans cette zone est important, et en augmentation constante. A ceci contribue plus globalement la physionomie du quartier, nettement tournée vers la restauration, les loisirs, et le tourisme, ainsi que sa situation géographique qui crée les conditions pour qu’à l’avenir les hôtels et les appartements loués de type Airbnb se développent encore plus.
Carte 6: Usages liés aux loisirs et au tourisme à Psyri en 1996
Source: fonds de carte d’ELSTAT, étude d’Attico Metro, 1996, traitement par l’auteur
Carte 7: Usages liés aux loisirs et au tourisme à Psyri en 2019
Source: [2]
Photo 2: Restaurants, bars, cafés sont répandus dans et autour de la place Iroon
Source: Auteur 2019
Photo 3: Appartements à louer à court terme (à gauche) et hôtel (à droite) dans la rue Karaiskaki, combinés à des services de restauration et de loisirs
Source: Auteur 2019
Les activités artisanales et les entrepôts en 1996 sont concentrés dans le secteur Sarri – Evripidou – Athinas – Ermou. Aujourd’hui encore on les retrouve dans cette zone, principalement dans les rues traçant ce périmètre, tandis qu’en son sein se sont développées la restauration, les loisirs et le tourisme, le commerce et les services, ainsi qu’une foule de bâtiments inutilisés.
Les activités manuelles (artisanat et industrie), et plus généralement les activités productives du secteur secondaire, sont en crise permanente dans le centre d’Athènes depuis les années 1970. Une série de politiques, projets et mesures les en ont éloigné du fait des nuisances environnementales et de la dégradation de l’habitat qu’elles entraînent (Βασιλοπούλου και Τριάντης 2012) et plus généralement de leur incompatibilité avec la physionomie souhaitée du centre historique, l’objectif visé étant d’en faire un « parc à thème » dédié au développement du tourisme de masse (Μαντουβάλου 2010). Plus précisément, ce quartier a vu la promotion de politiques d’éloignement de l’artisanat, à travers le Plan Directeur de 1985, ainsi que le Décret Présidentiel/J.O. sur les quartiers d’Omonia – Psyri [3] sans que le renforcement de l’habitat soit pour autant obtenu (Βασιλοπούλου και Τριάντης 2012).
On peut aujourd’hui encore trouver des activités artisanales limitées à Psyri, de même que d’assez nombreux immeubles à caractère artisanal hébergeant aussi des espaces d’entreposage (Βασιλοπούλου και Τριάντης 2012). Comme l’indique la Carte 9, la majorité des entrepôts se trouve dans les étages de ces bâtiments. Nombre d’entre eux sont vides ou dégradés, et il est fréquent qu’ils aient été occupés par des immigrés, sans-abris et/ou toxicomanes.
Carte 8: Artisanat et entrepôts à Psyri en 1996
Source: fonds de carte d’ELSTAT, étude d’Attico Metro, 1996, traitement par l’auteur
Carte 9: Artisanat et entrepôts à Psyri en 2019
Source: fonds de carte d’ELSTAT, traitement par l’auteur
Photo 4: Entrepôts situés aux étages supérieurs des immeubles à appartements de la rue Agias Theklas
Sourse: Auteur 2019
L’habitat est fortement présent aussi bien en 1996 qu’en 2019 dans toute la surface de la zone considérée (Cartes 10 et 11). De tous temps, cette zone a un caractère globalement (bien que pas exclusivement) résidentiel, les immeubles d’habitation hébergeant aujourd’hui principalement des commerces dans leurs rez-de-chaussée.
Les différences qualitatives que l’on relève aujourd’hui en matière d’habitation portent également sur les usages qui sont à chaque fois liés à celle-ci. Par exemple, les habitations qui se trouvent au centre de la zone sont utilisées par des activités de restauration, loisirs et tourisme, ce qui fait que la plupart des bâtiments sont en bon état. Au contraire, le peu d’habitations situées au nord de la place Iroon vers la rue Evripidou se trouvent dans des bâtiments en mauvais état, dégradés et en grande partie vides.
Carte 10: Habitations à Psyri en 1996
Source: fonds de carte d’ELSTAT, étude d’Attico Metro, 1996, traitement par l’auteur
Carte 11: Habitations à Psyri en 2019
Source: fonds de carte d’ELSTAT, traitement par l’auteur
Photo 5: Immeuble avec commerces au rez-de-chaussée à la place Koumoundourou
Source: Auteur 2019
Le commerce et les services ont toujours constitué une catégorie importante dans l’usage du foncier de ce quartier. Sur les deux cartes en question (Cartes 12 et 13), nous constatons que les usages commerciaux et les services sont présents sur toute la surface de la zone. Le commerce, en particulier de détail, est une des branches les plus importantes de ce secteur, qui cohabite désormais avec les loisirs et le tourisme. Il s’agit d’une activité limitée surtout aux rez-de-chaussée des immeubles. En tous cas, en dépit de la présence constante des activités commerciales dans le quartier, le pourcentage des magasins fermés est loin d’être négligeable à l’heure actuelle.
Carte 12: Usages commerciaux et de services à Psyri en 1996
Source: fonds de carte d’ELSTAT, étude d’Attico Metro, 1996, traitement par l’auteur
Carte 13: Usages commerciaux et de services à Psyri en 2019
Source: fonds de carte d’ELSTAT, traitement par l’auteur
Dans le même temps, le changement dans la composition de la population locale, avec la forte présence de groupes immigrés, a conduit à des changements importants dans le secteur du commerce, puisque beaucoup de magasins sont maintenant passés entre les mains des immigrés. Le fameux « commerce ethnique » se retrouve surtout dans les parties nord et ouest de Psyri, dans des rues comme Evripidou et Epikourou, ainsi que dans les rues entourant la place Koumoundourou.
Les magasins tenus par les immigrés chinois en sont un exemple caractéristique (Carte 14). L’irruption et le développement très rapide de ce « China Town » est un phénomène remontant au début de la décennie 2000, les commerces chinois se développant à l’ouest de Metaxourgeio jusqu’à Omonia, passant jusqu’en bordure de Psyri et autour de la place Koumoundourou (Βασιλοπούλου και Τριάντης 2012). L’immigration chinoise à Athènes est spécialisée dans le commerce de détail et de gros qui est soutenu par la clientèle supra-locale fréquentant les magasins en question, et qui commercialisent surtout des vêtements, chaussures et accessoires en gros. La présence du commerce chinois a fortement influencé le marché de la location de surfaces professionnelles, provoquant une augmentation des loyers, surtout en lisière de Metaxourgeio et Pireos (Πολύζου 2014).
Carte 14: Magasins tenus par des immigrés chinois en 2019 à Psyri
Source: fonds de carte d’ELSTAT, traitement par l’auteur
Photo 6: Magasins appartenant à des immigrants chinois dans la rue Evripidou
Source: Auteur 2019
Transformations de la population
A travers l’exploitation et l’analyse des éléments fournis par le Recensement National (ΕΛΣΤΑΤ – ΕΚΚΕ 2019) nous voyons que la population du quartier se transforme de manière importante au fil du temps (Tableau 1). En 2001, elle a augmenté de 21,53 % par rapport à 1991. La présence des Grecs, bien que plus réduite, demeure forte alors qu’augmente significativement la présence des ressortissants étrangers. Au début de la décennie 1990, se sont installés un nombre important d’immigrés trouvant à se loger dans des lieux désertés par l’artisanat ou les anciennes activités d’entreposage, et dans des habitations dégradées, dans des logements en rez-de-chaussée, en demi-sous-sols, ou des appartements en sous-sol s (Μαλούτας 2018, Μαντουβάλου 2010). Dans ce cadre, le quartier de Psyri concentre un nombre important d’immigrés, et c’est ainsi que sa population globale a augmenté en 2001, contrairement à la trajectoire générale de la Municipalité d’Athènes qui a vu sa population globalement baisser de manière importante (ΕΛΣΤΑΤ – ΕΚΚΕ 2019).
In the 2011 census, the population of Psyrri appears to have significantly declined by 40% (ΕΛΣΤΑΤ – ΕΚΚΕ 2019). As in the entire Municipality of Athens, the overall population decline in the area, may be due, in the first place, to the intense and multidimensional degradation of the wider city center, which pushed existing residents to the suburbs and prevented the settlement of new ones (Μαλούτας κ.ά. 2013).
Dans le même temps, dans de nombreux quartiers centraux, nous remarquons une modification de l’usage du foncier, désormais centré sur la consommation, le commerce et les loisirs. L’éloignement des autres fonctions et l’orientation du centre historique vers le développement du tourisme de masse, alors que l’habitat n’est pas favorisé, réduit l’attractivité du centre pour les habitants permanents et en particulier pour les couches sociales qui bénéficiaient des anciens usages du foncier (Μαντουβάλου 2010). Tout particulièrement, le quartier de Psyri, avec l’éloignement des activités manufacturières au cours des décennies 1980 et 1990, a beaucoup changé de physionomie (Βασιλοπούλου και Τριάντης 2012).
Tableau 1: La population de Psyri en 1991, 2001 et 2011
Source: ΕΛΣΤΑΤ – ΕΚΚΕ 2019, traitement par l’auteur
Enfin, des éléments tirés du Recensement National (ΕΛΣΤΑΤ – ΕΚΚΕ 2019),
il ressort qu’en 2011 le nombre des ressortissants étrangers de la zone était élevé et représentait précisément 47,17 % de l’ensemble de la population (Tableau 2). Le quartier concentre des groupes ethniques issus d’une foule de pays du monde différents, certains n’étant bien sûr « représentés » que par un nombre remarquablement petit de personnes. Il est significatif qu’en 2011 les 38 pays comptant le moins de « représentants » présentent un nombre d’individus à un seul chiffre. Des groupes immigrés les plus importants, le nombre d’individus le plus élevé en 2011 est détenu par les immigrés bangladais et albanais (qui ensemble représentent 52,59 % de l’ensemble des ressortissants étrangers du quartier), tandis que deux communautés immigrées qui font leur apparition et augmentent progressivement sont les Chinois et les Afghans. En 1991, on ne dénombre aucun Chinois dans le quartier, tandis qu’en 2001 on en recense 21, et qu’en 2011 on note une augmentation importante de ceux-ci, leur nombre atteignant les 79 personnes. Il est caractéristique que la population globale du quartier se réduit et que dans le même temps se réduit le nombre de membres de tous les groupes ethniques, à l’exception des Chinois (dont le nombre augmente), et des Afghans (qui font leur apparition pour la première fois).
Tableau 2 : sélection de groupes ethniques à Psyri en 1991, 2001 et 2011.
Source: ΕΛΣΤΑΤ – ΕΚΚΕ 2019, traitement par l’auteur
Les interventions qui ont lieu à l’heure actuelle et les nouveaux usages du foncier sont surtout liés à la restauration, aux loisirs et au tourisme. La concentration géographique des entreprises de ce type vise à la construction d’une réputation correspondante et à la création d’un « spot » permettant au quartier de devenir un pôle d’attraction pour les consommateurs (Σουλιώτης 2009). En même temps, le développement de l’habitat n’a pas été positivement impacté jusqu’à nos jours, puisqu’il constitue une catégorie d’usage sensible aux pressions qu’exercent sur lui les autres usages du foncier.
Enfin, on remarque que les groupes d’immigrés sont fortement présents, principalement dans la partie nord et ouest du quartier et plus particulièrement au nord de la place Iroon jusqu’à la rue Evripidou et à l’est de Sarri jusqu’à P. Tsaldari. Par leur présence et leur activité, ils ont contribué à la requalification du parc immobilier à travers des travaux de rénovation, d’amélioration et de transformation (Μπαλαμπανίδης και Πολύζου 2015), tandis qu’ils semblent par ailleurs coexister sans tensions particulières avec différentes catégories de revenu.
[1] L’ELSTAT disposait d’un fonds de carte pour les contours des bâtiments en 2001, mais n’en disposait pas pour l’année 2011 qui était celle du plus récent recensement.
[2] fonds de carte d’ELSTAT, traitement par l’auteur, https://www.airbnb.gr/, https://www.booking.com/index.el.html, https://www.boutiqueathens.com/, https://www.hotelsathens.org/
[3] ΦΕΚ/ J.O Δ 233/1998, Fixation de l’usage du foncier, conditions particulières et limitations de construction dans le quartier de Psyri – Centre (Omonia) du plan routier d’Athènes, 9/4/1998
Référence de la notice
Marougkas, K. (2020) Évolution dynamique de l’usage du foncier et de la population dans le quartier de Psyri, in Maloutas Th., Spyrellis S. (éds), Atlas Social d’Athènes. Recueil électronique de textes et de matériel d’accompagnement. URL: https://www.athenssocialatlas.gr/fr/article/le-quartier-de-psyri/ , DOI: 10.17902/20971.99
Référence de l’Atlas
Maloutas Th., Spyrellis S. (éd.) (2015) Atlas Social d’Athènes. Recueil électronique de textes et de matériel d’accompagnement. URL: https://www.athenssocialatlas.gr/fr , DOI: 10.17902/20971.9
Références
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- Μπαλαμπανίδης Δ και Πολύζου Ί (2015) Αναχαιτίζοντας τάσεις εγκατάλειψης του αθηναϊκού κέντρου: η παρουσία των μεταναστών στην κατοικία και στις επιχειρηματικές δραστηριότητες. Στο: Μαλούτας Θ και Σπυρέλλης ΣΝ (επιμ.), Κοινωνικός Άτλαντας της Αθήνας. Ηλεκτρονική συλλογή κειμένων και εποπτικού υλικού, Αθήνα. Available from: https://www.athenssocialatlas.gr/άρθρο/μετανάστες-κατοικία-και-επιχειρήσει/#3.
- Μαντουβάλου Μ (2010) Κρίση του Κέντρου της Αθήνας. Στο: Κέντρο και Κεντρικότητες, Παρίσι – Αθήνα: Συγκρίσεις, Αθήνα.
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