Le tissu de recherche en Attique : un aperçu
2016 | Oct
La concentration des activités dans les métropoles, en l’occurrence Athènes, est un phénomène qui concerne aussi bien les institutions privées que publiques de recherche et d’innovation. La plupart des institutions, ainsi que les dépenses de recherche et d’innovation en ce domaine, se concentrent en Attique. Plus précisément, la Région Attique concentre 55,7% de ces dépenses, suivie par la Macédoine centrale (13,7%) et la Crète (7,6%) [tableau 1] Cette concentration résulte de la densité de population très élevée, de la présence d’un grand nombre d’entreprises, de la situation géographique très favorable de la Région, des infrastructures de communication et avant tout de la proximité du gouvernement central.
Tableau 1 : Dépenses en Recherche, Développement technologique et Innovation (RDTI) en mios d’euros et en personnel (nombre de personnes et équivalents plein-temps par région géographique, 2011
Source : Secrétariat général à la Recherche et à la Technologie (2015), Athènes
Carte 1: Ratio dépenses/personnel (équivalents plein-temps) pour Recherche, Développement technologique et Innovation par région géographique, 2011
L’Attique est la Région la plus dynamique du pays en ce qui concerne la production d’une activité de recherche, puisqu’elle concentre un nombre important de structures de recherche et de formation. Toutefois, malgré l’existence d’une masse critique d’infrastructures de formation et de recherche, et d’un personnel de recherche adéquat, l’Attique est classée dans le groupe des régions européennes de la classe « Innovateurs moyens » selon le Panorama régional de l’innovation (RIS – Regional Innovation Scorecard 2016).
L’Attique est la seule Région du pays où l’activité de recherche se répartit également entre les universités et le monde entrepreneurial. Plus précisément, dans la Région Attique, les activités de recherche sont conduites à raison de 29,1% dans des institutions universitaires et à raison de 46,9% par des entreprises, pourcentage qui malgré son avance relative par rapport aux autres régions du pays, est loin derrière la moyenne de l’Europe des 27, qui est de 63,2%. Enfin, les 22,5% restants de l’activité de recherche de la Région sont effectués par le financement de l’État, plus particulièrement par la recherche effectuée par les instituts de recherche susmentionnés.
Selon une étude portant sur la dimension régionale des activités à haute intensité de connaissance en Grèce, c’est le secteur de l’enseignement supérieur et postsecondaire qui se taille la part du lion dans les autres Régions, c’est-à-dire le secteur public.
Les tableaux 2a et 2b présentent les institutions techniques et de recherche du pays par Région.
Tableau 2a : Centres de recherche par région
Carte 2 : Centres de recherche par région
Tableau 2b : Centres de recherche en Attique
Carte 3 : Localisation des centres de recherche en Attique
Tous les instituts de recherche ci-dessus appartiennent au secteur public et malgré leurs diverses formes juridiques (personnes morales de droit public, personnes morales de droit privé, S.A.), ce sont des institutions du Gouvernement central en termes d’organisation (toutes les institutions où s’exercent l’administration publique ayant la forme juridique de personnes morales de droit public), mais aussi en termes de fonctionnalité (elles visent un objectif public ou un service public). Dans leur majorité, elles sont placées sous la tutelle du ministère de l’Éducation, de la Recherche et des Cultes, mais aussi d’autres ministères.
Quatre Régions (Attique, Macédoine centrale, Grèce occidentale et Crète) ont une activité en Recherche & Développement relativement plus élevée, même si elles sont à la traîne en matière de performances par rapport aux Régions leaders de l’UE. L’activité de recherche se concentre dans des régions où il y a une accumulation de centres de recherche et d’universités, tandis que d’autres régions manquent presque entièrement de toute forme de spécialisation de haute intensité de connaissance, comme le souligne un rapport de l’Institut de Recherches économiques et industrielles (ΙΟΒΕ, 2015).
La Région Attique concentre 79% des instituts de recherche et de technologie sous tutelle du Secrétariat général à la Recherche et à la Technologie, et 78% des autres institutions publiques de recherche.
Nous donnons ci-dessous un aperçu des instituts de recherche établis en Attique, sans les instituts de formation régis par une forme administrative distincte, bien qu’ils effectuent 55% de l’activité de recherche du pays.
- Observatoire astronomique national d’Athènes :
Fondé en 1842, il comprend trois instituts :
- Institut d’Astronomie, d’Astrophysique, des Applications spatiales et d’Observation,
- Institut de Géodynamique,
- Institut de Recherches en matière d’Environnement et de Développement durable.
Photographie 1 : Télescope Doridis : il fut utilisé pour la première fois en 1905
Source : Observatoire astronomique national d’Athènes
L’Observatoire astronomique national d’Athènes offre des services comme le suivi continu de l’activité sismique de l’espace grec et l’information du gouvernement et du public, les prévisions météorologiques, la mesures en continu des variables de l’atmosphère et de l’ionosphère, la poursuite des observations climatiques historiques, l’exploitation de l’un des plus grands télescopes d’Europe, etc. Sa contribution à la formation du public et à la vulgarisation via les Centres de visite du Pentélique et du Théséion est également très importante.
Photographie 2a et 2b : L’Observatoire astronomique sur la Colline des Nymphes, œuvre de Théophilos Hansen. La façade porte l’inscription Servare Intaminatum (Conserver intact) et le blason de la famille Sinas.
Source : Observatoire astronomique national d’Athènes
- Centre national de Recherche en Sciences physiques « Dimokritos » :
Fondé en 1959 sous la forme d’un service public autonome sous le nom de Centre de Recherches nucléaires « Dimokritos », il fut rebaptisé en 1985. C’est un institut interdisciplinaire qui comprend les instituts suivants :
- Sciences biologiques et Applications,
- Informatique et Télécommunications,
- Nanotechnologie et Nanoscience,
- Physique nucléaire et moléculaire,
- Sciences et Technologie, Énergie et Sécurité nucléaires et radiologiques.
L’orientation de recherche du Centre se focalise sur les domaines de la santé, de la biologie et de la biotechnologie, des nouveaux matériaux, de la microélectronique et de la nanotechnologie, de l’environnement et du développement durable, de l’informatique et des télécommunications, de la technologie nucléaire et de la protection contre les radiations, ainsi que de l’héritage culturel.
- Centre hellénique de Recherches marines (ΕLΚΕTΕ) :
Fondé en 2003 par la fusion du Centre national de Recherches marines (1945) et de l’Institut de Biologie marine de Crète (1987), il est constitué de trois instituts :
- Biologie et biotechnologie marines, Aquaculture,
- Ressources biologiques marines et Eaux intérieures,
- Océanographie.
L’objectif de l’ELKETE est la recherche scientifique et technique, le développement et la mise en valeur expérimentale, la diffusion et l’application des résultats de la recherche, en particulier dans le domaine de l’étude et de la protection de l’hydrosphère, des ses organismes, de son interface avec l’atmosphère, des côtes et des fonds marins, des conditions physiques, chimiques, biologiques et géologiques qui prédominent dans les systèmes ci-dessus et les régissent.
Photographie 3 : Le bathyscaphe « Thétis » du Centre hellénique de Recherches marines
Source : ELKETE
- Centre national de Recherches sociales (ΕΚΚΕ) :
Fondé en1959 sous l’égide de l’UNESCO, il constitue le seul centre public de recherche du pays dans le domaine des sciences sociales.
Après la fusion de ses trois instituts :
- Sociologie urbaine et rurale,
- Sociologie politique et
- Politique sociale,
le CNRS ne comprend plus qu’un seul institut, l’Institut de recherches sociales. Son objectif est l’étude des structures, mécanismes, pratiques et conceptions au sujet des formes socio-économiques grecques et de leurs transformations dans le contexte européen et international de manière à contribuer à la compréhension et la gestion de cet environnement.
Photographie 4 : Vue de la bibliothèque du Centre national de Recherches sociales fondée en même temps que le CNRS en 1959 sous l’égide de l’UNESCO
Source : EKKE
- Institut Pasteur – Grèce :
Fondé en 1920, il est placé sous la tutelle commune du ministère de l’Éducation, de la Recherche et des Cultes et du ministère de la Santé ; il fait partie du Réseau international d’Instituts Pasteur. En 1975, par la signature d’une convention bilatérale entre le gouvernement grec et l’Institut Pasteur de Paris, on a fixé le cadre fonctionnel de l’Institut Pasteur – Grèce, sous la forme d’une personne morale de droit privé, fondation d’utilité publique sans but lucratif.
Photographie 5 : Vue du bâtiment de l’Institut Pasteur – Grèce
Source : Institut Pasteur
L’étude des maladies infectieuses constitue un axe fondamental des activités de recherche de l’Institut Pasteur – Grèce, qui effectue parallèlement d’autres recherches dans les domaines de la biologie immunitaire et de la neurobiologie. Au niveau national, l’Institut Pasteur est un pilier de la santé publique grâce à ses cinq Laboratoires nationaux de référence, en collaboration avec le ministère de la Santé et des organismes internationaux, pour le suivi et le contrôle épidémiologique des infections virales, bactériennes et parasitaires importantes, et le traitement de maladies épidémiques à haute mortalité. Les activités de l’Institut englobent également l’exploitation d’une Unité de production de vaccins.
- Fondation nationale pour la Recherche (ΕΙΕ) :
Il s’agit d’un institut pluridisciplinaire fondé par un Décret de 1958. Il comprend aujourd’hui trois instituts de recherche :
- Biologie, Chimie pharmaceutique et Biotechnologie,
- Chimie théorique et physique,
- Recherches historiques.
L’Institut de Recherches Historiques de l’ΕΙΕ couvre une large gamme d’étude et de recherche de l’histoire et de la culture grecques ; les Instituts de sciences exactes effectuent une recherche théorique et appliquée dans des secteurs de pointe, comme la santé, les médicaments, l’environnement, la biotechnologie et les nouveaux matériaux.
L’ΕΙΕ abrite également le Centre national de Documentation (ΕΚΤ), un établissement scientifique d’utilité nationale et principal organisme national pour la fourniture de services d’information et de soutien électroniques dans le domaine de la recherche, de la science et de la technologie.
Photographie 6 : Vue de la Fondation nationale pour la Recherche (av. Vas. Konstantinou)
Source : Centre national de Documentation
Photographie 7 : La bibliothèque de Science et Technologie (Bibliothèque Κ.Th. Dimaras), fondée en 1958 pour servir l’ensemble de la communauté scientifique grecque.
Source : Centre national de Documentation
- Centre de recherche pour l’Innovation dans les Technologies de l’Information, les Communications et la Connaissance « Athina » :
Fondé en 2003, c’est le seul Centre de recherche du pays orienté exclusivement vers les technologies et les applications de l’informatique et des communications. Il conduit une recherche au cœur de ces technologies, ainsi que dans des domaines où les technologies rencontrent d’autres sciences ou des activités humaines.
Il s’organise en trois instituts :
- Traitement du langage,
- Systèmes informatiques, et
- Systèmes biomécaniques,
dont les activités couvrent une large gamme de domaines : grands réseaux et bases de données et de documentation (scientifiques, entrepreneuriales, culturelles, etc.), systèmes intégrés, automation, robotique, intelligence artificielle, édition de contenu numérique.
Photographie 8: Technologies de traitement des données et développement de nouvelles applications de communication intégrée à l’Institut « Athina »
Source : Centre de recherche « Athina »
« Athina » accueille également l’Initiative pour les Regroupements technologiques collaboratifs Corallia. Il s’agit d’un partenariat public-privé qui a pour but de promouvoir l’esprit d’entreprise et les secteurs technologiques productifs à haute intensité de connaissance avec potentiel à l’exportation.
Photographie 9 : Vue du Centre de recherche « Athina » à Paradiso-Maroussi (angle des rues Epidavrou & Artemidos 6)
Source : Centre de recherche « Athina »
- Centre de recherche en Sciences biomédicales « Alexandre Fleming » :
Fondé en 1995, il ne comporte qu’un seul institut. L’un des objectifs principaux de la recherche menée à l’Institut « Al. Fleming » est de définir les fonctions pathogènes de différents gènes dans la pathologie au niveau de l’organisme des mammifères. Il se distingue également par son expertise dans les domaines de l’immunité cellulaire, de la modélisation des maladies, de la construction et de l’analyse des systèmes transgéniques classiques et mutants chez la souris, de la régulation post-transcriptionnelle de l’expression génique, des mécanismes extra- et intracellulaires de transmission de signaux, ainsi que de la génomique fonctionnelle.
- Commission hellénique à l’Énergie atomique (ΕΕΑΕ):
C’est l’autorité régulatrice nationale compétente pour toutes les questions de protection contre les radiations et la sécurité radiologique et nucléaire.
Fondée en 1954, elle a été restructurée en 1987. Sa mission est de protéger la population, les personnels et l’environnement contre les radiations ionisantes et non ionisantes produites artificiellement. Elle est également chargée du contrôle et de la supervision des applications de la technologie nucléaire, des sciences nucléaires et des radiations dans l’industrie, l’agriculture, les communications électroniques, la santé, les sciences biologiques et autres, de l’utilisation sécurisée et pacifique des applications de l’énergie et de la technologie nucléaires et de la gestion sécurisée des combustibles consommés et des déchets radioactifs.
- Réseau national de Recherche et Technologie S.A. (ΕDΕΤ) :
Le Réseau national de Recherche et Technologie S.A. (ΕDEΤ – GRNET) a démarré en 1995 comme un projet du Secrétariat général à la Recherche et à la Technologie du ministère du Développement. En 1998 on a créé EDET S.A., l’opérateur de GRNET, sous la forme d’une société pour le Développement technologique du Secr. Gén. R&T sur le modèle des Réseaux nationaux de recherche des pays de l’UE. GRNET fournit des services d’interconnexion nationale et internationale à haute capacité à la communauté des universitaires et chercheurs grecs. Il fournit en particulier des services d’interconnexion aux deux principaux Réseaux d’accès éducationnels du pays : l’Internet académique (Gunet) et le Réseau scolaire panhellénique. Il dessert plus de 70 institutions et environ 190 000 utilisateurs (chercheurs, étudiants et personnel de recherche des universités et HET, utilisateurs des bibliothèques électroniques pour chercheurs et universitaires, enseignant et élèves du primaire et du secondaire).
Photographie 10 : La structure superinformatique de GRNET au ministère de l’Éducation, de la Recherche et des Cultes, un puissant outil pour la communauté académique et pour la recherche du pays
- Centre pour les Sources d’Énergie Renouvelables (ΚΑPΕ) :
Fondé en 1987 sous la forme d’une personne morale de droit privé, c’est un office national dédié aux sources d’énergie renouvelables, à l’utilisation rationnelle de l’énergie et à l’économie d’énergie. Son objectif principal est de promouvoir les applications dans les domaines de sa compétence au niveau national et international, le but ultime étant de réduire l’impact environnemental dans la chaîne production-transport-utilisation de l’énergie.
- Organisme agricole hellénique « DIMITRA »
Fondé en 2011, par une décision commune du ministère des Finances et du ministère du Développement rural et de l’Alimentation, il a incorporé les organismes suivants :
- Fonds National pour la Recherche Agricole,
- Organisme pour l’enseignement, la formation professionnelle et l’emploi dans le domaine de l’agriculture « Dimitra »,
- Organisme pour la Certification et la Supervision des produits agricoles (AGROCERT), et
- Organisme hellénique du Lait et de la Viande (ELOGAK).
C’est une personne morale de droit privé faisant partie du secteur public, qui exerce toutes les compétences des organismes avec lesquels il a fusionné.
- Institut Benakis de Phytopathologie :
Fondé en 1929 sous la forme d’une personne morale de droit public, c’est un centre de recherche à but non lucratif. Les activités scientifiques de l’Institut s’organisent en trois départements :
- Phytopathologie,
- Entomologie et zoologie agricoles, et
- Contrôle des pesticides et autres produits phytosanitaires utilisés dans l’agriculture.
L’Institut couvre les aspects scientifiques de toute la gamme des produits phytosanitaires ; il étudie parallèlement et propose des mesures pour la sécurité et la qualité dans la production primaire ainsi que pour minimiser ses retombées possibles sur l’environnement et sur l’homme.
- Institut de Recherches géologiques et minières (ΙGΜΕ) :
L’Institut National de Recherches géologiques et minières a été fondé en 1972 sous la forme d’une personne morale de droit privé sous la tutelle du ministère de la Culture et des Sciences et du ministère de l’Économie nationale. En 1976 il est rebaptisé Institut de Recherches géologiques et minières (ΙGΜΕ) et placé sous la tutelle du ministère de l’Industrie de l’époque, aujourd’hui ministère du Développement. L’IGME est le conseiller technique institutionnel de l’État sur les questions des sciences de la terre. Son objectif principal est l’étude géologique du pays, la recherche et la mise en valeur des matières premières minières (à l’exception des hydrocarbures) et des eaux souterraines. Il s’acquitte des tâches d’un service géologique national, dont l’objectif est de relever, enregistrer et connaître la structure géologique fondamentale du pays, en dressant des cartes, par des méthodes géochimiques, géophysiques, par télésurveillance, bases de données géoscientifiques, etc.
- Centre de Planification et de Recherche économiques (KEPE) :
Il a été fondé en 1959 en tant que petite unité de recherche sous le nom de « Centre de recherches économiques ». En 1964, il reçoit son nom actuel de Centre de Planification et de Recherche économiques quand on ajoute à ses compétences la responsabilité d’élaborer des projets de plans de développement à court, moyen et long termes, pour le développement, l’aménagement du territoire et les investissements publics régionaux, de suivre et d’analyser les évolutions à court et moyen termes de l’économie grecque, de formuler des propositions de politique économique, et de former les jeunes économistes sur les questions de planification et de développement économique en particulier. C’est le plus grand centre de recherche en économie de la Grèce en ce qui concerne les recherches sur les questions touchant à l’économie grecque.
- Office de planification et de protection contre les séismes (ΟΑSP):
Il a été fondé en 1983 en tant que personne morale de droit privé sous la tutelle du ministère des Infrastructures, des Transports et des Réseaux. Son objectif est d’élaborer et de planifier la politique antisismique du pays, ainsi que de coordonner les actions du secteur public et privé dans l’application de cette politique. En 2011, l’Institut de Sismologie appliquée et d’Ingénierie antisismique (ÉÔSΑΚ), fondé en 1979 à Salonique, a été supprimé en tant qu’Office de droit public autonome et a fusionné avec l’ΟΑSP.
- Centre national pour l’Environnement et le Développement Durable (ΕΚPΑΑ):
Fondé en 1999, comme personne morale de droit privé, sous la tutelle du ministère de l’Environnement, son but et de fournir des informations fiables et comparatives sur l’environnement, de contribuer à l’élaboration, à l’application et à l’évaluation des politiques, programmes et mesures concernant l’environnement et le développement durable, d’apporter un soutien scientifique adéquat à l’administration et de soumettre des propositions aux autorités compétentes. En 2011, sur décision du ministre de l’Environnement compétent, le « Centre national pour l’Environnement et le Développement durable » a absorbé l’« Institut de Recherches géologiques et minières », et a été rebaptisé « Centre national pour le Développement durable » (ΕΚΒΑΑ). En juin 2015, sur décision des ministres de la Reconstruction industrielle et de l’Énergie et du Développement, l’« Institut de Recherches et d’Étude géologiques et minières » en a été détaché pour reconstituer l’IGME, tandis que l’ΕΚΒΑΑ était rebaptisé « Centre national pour l’Environnement et le Développement Durable » (ΕΚPAΑ).
- Société anonyme pour la Recherche industrielle, le Développement technologique et Laboratoires d’Essais, de Certification et de Qualité S.A. :
La société est née en 2012 de la fusion de trois sociétés : 1. la Société des Matériaux céramiques et réfractaires S.A. (ΕΚΕPΥ Α.Ε.), 2. la Société pour la Recherche industrielle et le Développement technologique des Métaux S.A. (ΕΒΕΤΑΜ Α.Ε.), 3. le Centre National de l’Argile S.A. (ΕLΚΕΑ Α.Ε.). La nouvelle société ΕΒΕΤΑΜ a également été chargée des activités de certifications et des essais de laboratoire pour l’Organisme hellénique de Standardisation (ΕLΟΤ S.A.). Il s’agit d’une société d’intérêt public de type mixte, au capital de laquelle participent aussi bien des instances et sociétés du secteur public que des sociétés privées. ΕΒΕΤΑΜ fonctionne sous la supervision du Secrétariat général à l’Industrie du ministère de l’Économie. C’est un centre pluri- et interdisciplinaire chargé des contrôle en laboratoire et de la certification des produits et matériaux industriels et de consommation courante, des installations et des systèmes de gestion.
- Académie d’Athènes :
L’Académie d’Athènes abrite 13 Centres de recherche et 10 Bureaux de recherche avec des bibliothèques spécialisées, ainsi que la bibliothèque centrale « Ioannis Sykoutris ». Depuis 2002, l’Académie assure la supervision de la Fondation pour la Recherche biomédicale. L’objectif premier de cette Fondation est de soutenir la recherche fondamentale et clinique, en créant l’environnement idéal pour le développement de la recherche translationnelle entre les découvertes en laboratoire et les pratiques cliniques. Elle comprend 10 Centres de recherche spécialisés dans différents secteurs de la recherche biomédicale – deux Centres de Recherche fondamentale, un Centre de Biologie des Systèmes, un Centre de Neurobiologie, un d’Immunologie et un de Transplantation, un Centre de Nanomédecine, de Chirurgie Expérimentale, de Recherche clinique, et un Centre de Santé environnementale.
Photographie 11 : Vue de la Fondation pour la Recherche biomédicale de l’Académie d’Athènes (rue Soranou Efesiou 4)
On constate par cet aperçu que c’est à Athènes et dans la Région Attique que la grande majorité des instances de recherche et technologie du pays ont leur siège, ainsi qu’un grand nombre d’instituts universitaires et d’entreprises. La conséquence positive de cette forte concentration est qu’il existe des ressources humaines de très haut niveau, qui par des interventions structurelles appropriées peuvent contribuer à recréer le profil d’innovation de la Région, mais aussi du pays.
Référence de la notice
Loverdou, Eleni (2016) Le tissu de recherche en Attique : un aperçu, in Maloutas Th., Spyrellis S. (éds), Atlas Social d’Athènes. Recueil électronique de textes et de matériel d’accompagnement. URL: https://www.athenssocialatlas.gr/fr/article/les-institutions-de-recherche/ , DOI: 10.17902/20971.62
Référence de l’Atlas
Maloutas Th., Spyrellis S. (éd.) (2015) Atlas Social d’Athènes. Recueil électronique de textes et de matériel d’accompagnement. URL: https://www.athenssocialatlas.gr/fr , DOI: 10.17902/20971.9
Références
- Γενική Γραμματεία Έρευνας και Τεχνολογίας (2015) Εθνική Στρατηγική Έρευνας και Καινοτομίας για την Έξυπνη Εξειδίκευση 2014-2020. Αθήνα. Available from: http://www.gsrt.gr/News/Files/New1034/RIS3V.5_2.7.15(2).pdf.
- ΕΚΤ (2015) Περιφερειακή διάσταση των δραστηριοτήτων έντασης γνώσης στην Ελλάδα. Αθήνα.
- Περιφέρεια Αττικής (2014) Στρατηγική Έξυπνης Εξειδίκευσης για την Περιφέρεια Αττικής. Αθήνα.
- Chrysomallidis C, Tsakanikas A και Giotopoulos Y (2015) Report on policy governance of Science Technology and Innovation policy. Athens.
- European Commission (2016) Innovation Union Scoreboard. Brussels.
- Souflis I (2015) Identification of Obstacles in Developing Micro Innovation Eco-System in Greece. Athens.