Piétonnisation au centre d’Athènes : bref historique et questions
Kanellopoulou Dimitra
Aménagement, Cadre Bâti, Infrastructures, Transports
2016 | Déc
Introduction
L’article que voici est une partie de la recherche conduite dans le cadre de ma thèse de doctorat sur le déplacement piéton et la piétonnisation au centre d’Athènes (Kanellopoulou, 2015). Mon objectif, dans cet article, est de mettre en lumière l’évolution historique des politiques de piétonnisation et les principales instances de planification de l’espace public dans la capitale grecque. Bien que située en marge de la zone européenne sur les questions de mobilité douce (ESPON-TEMS), Athènes connaît depuis 1970 de nombreux chantiers, à grande ou petite échelle, qui changent de façon sensible la qualité de l’environnement urbain et la manière dont celui-ci est perçu par le piéton au cours de ses déplacements quotidiens. Malgré les intentions initiales de la municipalité d’Athènes et de l’État de créer un réseau intégré de rues piétonnes, et malgré le projet annoncé dès 1960 (Ζήβας, 2003), de relier les sites archéologiques grâce à celles-ci, les travaux ne sont réalisés que dans une faible mesure. Le caractère fragmentaire des travaux de piétonnisation dans les quartiers des sept arrondissements et les travaux d’aménagement des axes routiers, de portée métropolitaine, au cours des dernières années, soulèvent différentes questions : d’abord en ce qui concerne l’« inscription » géographique des travaux de piétonnisation, mais aussi en ce qui concerne leur rôle urbanistique et symbolique dans l’aménagement et l’utilisation de l’espace public de la ville.
La présente recherche s’appuie sur des informations collectées à partir de sources primaires et secondaires. Les sources primaires regroupent quarante entretiens que j’ai réalisés entre 2011 et 2014 avec des cadres du secteur public au sens large, et privé, à Athènes, ainsi que différentes cartes inédites de l’époque (1970-1990), que l’on m’a gracieusement communiquées dans le cadre des entretiens. Les sources secondaires comprennent des textes et articles techniques de l’époque, que le lecteur peut consulter aux archives de la municipalité d’Athènes et des organismes mentionnés dans les sources. Les cartes sur fond SIG ont été réalisées par Stavros-Nikiforos Spyrellis sur la base des informations contenues dans ma thèse.
Le rêve d’un centre historique piétonnier (1970-1990)
Lorsque dans les années 70, les pioches des équipes du ministère des Travaux publics (ΥDΕ) commencent à changer profondément le paysage dans la bruyante rue Voukourestiou, en la transformant en rue piétonne, une grande partie des médias, des propriétaires de magasins, mais aussi du monde politique réagit en considérant cet ouvrage comme une intervention d’embellissement incapable de répondre aux besoins de la ville (Μάνος, 2013). Sur une couverture du Bulletin de l’Association des architectes de 1978 (Figure 1), un dessin de ΚΥR représente un vendeur de journaux au milieu d’une rue Voukourestiou inondée, qui crie « Le journaaaaaal… la rue Voukourestiou devient piétonne ». Cette année-là, marquée par de grandes inondations à Athènes, mais aussi durant les premières années de la décennie 80, les travaux d’aménagement de l’espace public semblent être, aux yeux de la plupart des Athéniens, un véritable luxe, et les discussions sur l’amélioration de la qualité de vie, de vaines paroles ou le produit de l’imagination de quelques urbanistes (Μάνος, 2013). C’est dans un climat de défiance qu’un groupe d’architectes, d’urbanistes et de planificateurs du ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Habitat et de l’Environnement (ΥΗΟP) lance l’élaboration d’une étude pour relier les espaces verts et les monuments importants du centre d’Athènes via des parcours revalorisés destinés au piéton (Figure 2).
Figure 1: Couverture du Bulletin de l’Association des architectes, année 1978, avec un dessin de ΚΥR commentant l’inopportunité de l’annonce des travaux de piétonnisation au moment même où Athènes est frappée par des inondations étendues
Source: Archives Α. Gheronikos – Services techniques de la municipalité d’Athènes
Figure 2: Proposition d’interconnexion des rues piétonnes
Source: Étude de l’arrondissement du centre ville d’Athènes, par le bureau d’urbanisme « Th. Papaghiannis & Collaborateurs » pour le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Habitat et de l’Environnement (ΥΗΟP) – Direction de la Construction des ouvrages
Le groupe, qui dépend du Service spécial des Travaux publics [1] Revalorisation des espaces publics libres et Aménagement des quartiers (ΕΥΔ.Ε – ΑΕΚΧΑΠ), est constitué de fonctionnaires et de collaborateurs extérieurs du ministère, qui, grâce au soutien du ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Habitat et de l’Environnement de l’époque, Stefanos Manos, posent les bases d’un projet ambitieux : mettre en valeur les aspects historiques du centre et rendre une partie de l’espace public aux piétons [2]. L’annonce de la piétonnisation de la rue Voukourestiou ne provoque pas de déflagration dans l’opinion, car la mise en oeuvre d’une partie de l’étude de revalorisation du quartier historique de Plaka a déjà commencé, bien que le chantier, outre de nombreuses interventions sur le parc immobilier, prévoit également la construction d’un réseau étendu de rues piétonnes (Figure 3) à travers le quartier traditionnel (Μιχαήλ, 1986)
Figure 3: Carte des piétonnisations proposées (en vert clair) dans la zone de Plaka
Source: Bulletin du ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Habitat et de l’Environnement (ΥΧΟΠ), 1980, Archives Ν. Remoundou-Triantafylli
Le rôle des Services techniques de la municipalité et de l’État
Dans l’Athènes du début des années 80, la vision d’un centre piétonnisé devient un projet qui prend corps peu à peu par le biais d’ouvrages parallèles mais pas toujours coordonnés du ministère et des Services techniques de la municipalité d’Athènes. En tout cas, il est nécessaire de souligner ici que le virage manifeste de la politique urbanistique sur des questions de réaménagements et de piétonnisation des espaces publics est dû en grande partie à l’encadrement des services publics par une nouvelle génération d’architectes (Τουρή, 2013) mais aussi à la convergence d’objectifs et de politiques entre autorités locales et centrales. Du côté du ministère, le projet de réaménagement du centre vise à créer un maillage de rues piétonnes qui relie places historiques, monuments importants et sites archéologiques (Κουλής, 2014) (Figure 4).
Figure 4: Réseau des axes piétonniers défini par le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Habitat et de l’Environnement (ΥΧΟΠ) pour le centre d’Athènes
Source: Γιαννόπουλος (1980)
Du côté de la municipalité, la Direction de la Planification urbaine, la Direction de l’Architecture et la Direction des Travaux étudient et construisent de nombreuses rues piétonnes de moindre envergure dans les quartiers des sept arrondissements municipaux (Carte 1, Graphiques 1 & 2).
Carte 1 : Les rues piétonnes au centre d’Athènes
Graphique 1 : Développement de la piétonisation dans la municipalité d’Athènes (1972-2008)
Graphique 2: Pedestrianization in the the 1st, 2nd and 5th District of the Municipality of Athens (1972-2008)
Les spécialistes au sein de l’ΕΥΔ.Ε – ΑΕΚΧΑΠ font des expériences tant au niveau de la conception que de la construction, essaient des matériaux et discutent de l’ouvrage – avec les équipes de supervision ou les entrepreneurs – en fonction des diverses possibilités de construction (Figure 5). Les employés des services techniques développent ainsi jour après jour un savoir-faire personnel reposant sur l’observation, sur l’expérimentation et sur l’adaptation au paysage athénien. La municipalité d’Athènes, en collaboration avec le ministère ΥΧΟΠ, dans le cadre du programme Rues piétonnes, mène à bien de nombreux projets de piétonnisation de moindre ampleur dans des quartiers densément peuplés du centre, surtout aux abords des écoles, églises et petits squares à l’intersection de rues (Σκιαδά, 2013) (Figure 6).
Figure 5: Aménagement du pavement dans la rue piétonne Aiolou
Source: Κανελλοπούλου (2014)
Figure 6: Couverture d’une publication du ministère ΥΧΟΠ concernant la planification de rues piétonnes
Source: Archives de la Planification urbaine de la municipalité d’Athènes
Un outil d’intervention urbanistique dans les quartiers d’Athènes
Jusque dans les années 90, l’exemple de Plaka est le seul projet achevé de piétonnisation étendue à l’ensemble d’un quartier. La plus grande partie des travaux de piétonnisation concerne des actions partielles dans l’espace, et il n’est pas rare que la construction d’une rue piétonne précède son approbation par le Conseil municipal d’Athènes et sa consécration par la loi de la part du ministère par le biais d’une modification du plan d’aménagement de la ville (Figure 7) (Kanellopoulou, 2015).
Figure 7: Extrait de la circulaire concernant la manière de représenter les rues piétonnes dans les plans d’urbanisme
Source: Archive du Plan d’urbanisme de la municipalité d’Athènes
Carte 2: Évolution du réseau des rues piétonnes (1978-2008)
Au-delà toutefois de son importance purement urbanistique, en tant que solution efficace pour améliorer les conditions de vie dans le tissu urbain densément peuplé, la rue piétonne acquiert une grande importance symbolique. Il s’agit d’un outil particulièrement efficace entre les mains du pouvoir politique, qui y trouve une façon économique (lui évitant d’exproprier des terrains privés) d’intervenir radicalement dans l’espace public, avec des résultats immédiatement visibles pour la société locale (Τουρή, 2013). Du point de vue de la municipalité, la piétonnisation démarre la plupart du temps à la suite d’une demande d’un ou plusieurs riverains (Παπακωνσταντίνου, 2012). Les ingénieurs responsables de la municipalité vérifient s’il est possible d’interdire la circulation des véhicules dans la rue en question, estiment l’impact urbanistique d’une éventuelle piétonnisation sur l’ensemble du quartier et proposent, sous la forme d’une étude technique présentée au Conseil municipal, la transformation définitive de la rue en rue piétonne. Malgré leur caractère fragmentaire (Carte 2), les très nombreux travaux de piétonnisation effectués par les équipes de la municipalité vont changer de façon sensible le microclimat et l’esthétique des rues dans les quartiers d’Athènes (Τσιώρα, 1998), en familiarisant parallèlement les Athéniens avec des concepts comme espace public, temps libre, barrière de verdure et rue piétonne (Ρεμούνδου, Πανέτσος, 1994).
Carte 2: Évolution du réseau des rues piétonnes (1978-2008)
Les Jeux Olympiques de 2004, la perspective depuis 1990
Après une décennie particulièrement productive en travaux de piétonnisation à petite échelle, le début des années 90 va marquer le point de départ d’une époque de nouvelles politiques et de nouvelles priorités, tant dans le cadre de la municipalité qu’au sein du ministère. La création, en 1995, de la société de l’Unification des Zones Archéologiques d’Athènes (ΕΑΧΑ) (ΦΕΚ 909/B/1997), renforce la décision du ministère d’intervenir de façon draconienne et à grande échelle dans l’espace public du centre ville. Le nouvel organisme est officiellement investi de la mission d’achever et d’appliquer le projet ambitieux de relier les sites archéologiques de la ville (Figure 8).
Figure 8: Les six zones d’intervention au centre d’Athènes
Source: Programme de liaison des zones archéologiques tel qu’annoncé par le ministère de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics et le ministère de la Culture
Alors qu’Athènes entre peu à peu dans l’arène de la compétition touristique entre capitales européennes à partir du milieu des années 90 (Fola, 2011), la revalorisation de l’image du centre-ville est présentée comme un défi qui va rassembler une partie du monde politique et médiatique autour de l’idée d’un lifting « nécessaire » des espaces publics de la capitale (Κεχαγιά, 2011, Ζιαμπάκας, 2015). L’ΕΑXΑ commence les travaux en ayant comme objectif de mener à bien plus de 145 interventions en dix ans [3]. L’ΕΑXΑ consolide sa position en tant qu’instance de planification de l’espace public et assoit sa réputation grâce à l’achèvement d’un ouvrage qui marquera une étape pour le contexte athénien. La transformation de la rue Dionysiou Areopagitou, une rue qui fait le tour de l’Acropole, en rue piétonne sur une longueur de près de deux kilomètres, s’achève en 2001 (Καλαντίδης, 1998). Cette rue piétonne (Figure 9) relie la station de métro du Théséion à la rue Makryghianni et au temple de Zeus Olympien. Cette piétonisation revêt une importance symbolique puisqu’elle marque le début d’une période d’études et de travaux de portée métropolitaine. Ces ouvrages présentent un nouveau caractère, qui concerne aussi bien l’esthétique des espaces que la procédure de réalisation des interventions [4]. C’est ainsi qu’apparaissent de nouvelles instances de gestion, mais aussi de nouvelles procédures de production de l’espace public, dont la planification se trouvait jusqu’en 1990 exclusivement entre les mains de l’État et de la municipalité.
Figure 9: Plan d’aménagement de l’espace environnemental au carrefour des rues Makryghianni et Dionysiou Areopagitou dans la perspective des travaux de piétonnisation de cette dernière, achevés en 2003
Source: Archive de la société de l’Unification des Zones Archéologiques d’Athènes (EAXA)
De la rue piétonne… à l’axe de mobilité douce
Dix ans après l’achèvement des travaux de la rue Dion. Areopagitou, l’idée de réaliser une nouvelle piétonnisation à grande échelle revient sur le devant de la scène avec l’annonce de l’appel d’offres pour le projet Rethink Athens [5]. En pleine crise économique, mais aussi face à des problèmes sociaux généralisés au centre d’Athènes [6], l’investissement du ministère de l’Environnement, de l’Énergie et du Changement climatique (ΥΠΕΚΑ) dans l’ambitieux projet de réaménagement de la rue Panepistimiou (Τζαναβάρα, 2011), révèle un choix conscient du pouvoir central pour promouvoir une intervention radicale dans la ville en réponse principalement à la crise que connaissent l’image et l’économie de la capitale (Kanellopoulou, 2015). L’idée de piétonniser la rue Panepistimiou fait son apparition dès 1983 dans le cadre de la proposition du ministère des Travaux publics (ΥΔΕ) de l’époque pour le Plan régulateur de la capitale (intitulé Athènes et encore Athènes) (Τριποδάκης, 2014) (Figures 10 & 11). En 2010, le ministère de l’Environnement, de l’Énergie et du Changement climatique (ΥΠΕΚΑ) confie finalement à l’École polytechnique nationale « Metsovio » (ΕΜΠ) une étude pour la piétonnisation partielle de l’axe de la rue Panepistimiou (Figure 12) et l’élaboration de scénarios pour l’extension de la ligne du tram jusqu’à Patisia (ΥΠΕΚΑ et ΕΜΠ 2011). Bien que le projet ait été gelé [7] (Καραμανώλη, Λάλος , 2014) l’ampleur prise par le débat public (Πορτάλιου, 2011, Χατζημιχάλης, 2011) sur le réaménagement de la rue a une grande importance politique – et par extension, urbanistique – pour deux raisons principales. Elle constitue d’abord le point de départ pour approfondir le dialogue social sur les questions de conception de l’espace public de la capitale, mais c’est aussi l’amorce pour déplacer le débat de la question rôle des espaces publics dans la création de l’image de la ville, à la question du rôle social de l’espace public dans le fonctionnement de la ville.
Figures 10 & 11: Coupure du journal « Tachydromos ». Vue de la rue Panepistimiou avant et après sa transformation prévue en rue piétonne dans le cadre du Plan régulateur pour Athènes de 1983
Si l’on regarde les cartes des travaux de piétonnisation achevés dans le centre historique depuis les années 70 à aujourd’hui (Carte 1, Graphiques 1 & 2), il apparaît clairement que ces travaux se concentrent dans le secteur sud-ouest de la ville, et se trouvent en relation directe avec des pôles de grande importance administrative, touristique ou économique (Carte 3). La situation de la rue Panepistimiou à l’intérieur du tissu urbain revêt une importance symbolique particulière quant au rôle social de l’axe routier en tant qu’espace public. Ce boulevard constitue une limite naturelle puissante entre des quartiers soumis à des activités touristiques intensives (Plaka, Monastiraki, triangle commercial, Acropole) et des quartiers à usages mixtes, quartiers d’habitation pour les classes sociales moyennes, lieux de fermentation politique (Facultés, Associations, etc.) et de création artistique intense (librairies, clubs, etc.). L’axe lui-même constitue, traditionnellement, un espace d’expression politique et relie deux des places les plus historiques de la capitale.
Carte 3: The symbolic and functional importance of Panepistimiou street in the centre of Athens in respect to areas of economic, political cultural and tourist interest
Conclusion
Depuis la fin des années 90, la piétonnisation à petite échelle comme moyen d’améliorer l’environnement au niveau du quartier va être reléguée à la marge des politiques de réaménagement de l’espace public. On va mettre en avant au contraire les réaménagements à grande échelle tant du côté du ministère que du côté de la municipalité (Σταυρογιάννη, 2014) [8]. Malgré la rhétorique généralisée (du côté de l’État) sur l’importance de rendre l’espace public au piéton, la marche reste une activité semée d’embûches dans nombre de quartiers d’Athènes [9].
Parallèlement à la diffusion de divers mouvements citoyens [10], visant à se réapproprier l’espace public (Καβουλάκος, 2013), la mise en pratique de politiques de réaménagements urbains à grande échelle dans des quartiers ou rues historiques, qui plus est à l’intérieur de zones habitées, soulève diverses questions et fait ressortir la nécessité d’élargir le dialogue public sur une base peut-être nouvelle, pour que ce dialogue aboutisse rapidement, en se libérant de la polarisation du « plus » – « moins » de chaque ouvrage et tourne peut-être son regard sur les sujets des ouvrages lui-même – le marcheur, le piéton, l’habitant, le citoyen – et sur le rôle de ces derniers en tant que destinataire, mais surtout en tant que producteur de l’espace public.
Remerciements:
La plus grande partie des informations présentées dans le texte ci-dessus repose sur des entretiens et des matériaux inédits provenant des archives personnelles des personnes interrogées. C’est pourquoi j’aimerais remercier chaleureusement : Stratis Koulis, Tasia Lagoudaki, Stefanos Manos, Nouli Melampianaki, Ilias Iatrou, Elli Papakonstantinou, Anna Skiada, Vaghia Touri et Alexandros Tripodakis. J’aimerais également remercier chaleureusement M. Stavros-Nikiforos Spyrellis pour l’élaboration des cartes 1 et 2 qui accompagnent le présent article.
[1] Deux Directions au sein du ministère (ΥΧΟΠ) sont responsables des ouvrages sur l’espace public : La Direction de la Planification urbanistique et ΕΥΔΕ-ΑΕΚΧΑΠ (ΦΕΚ 68/Α/1978).
[2] Son périmètre a été fixé en 1979 (ΦΕΚ 567/Δ/1979).
[3] V. Programme ΕAXΑ tel que publié au ΦΕΚ 909/B/1997.
[4] C’est l’ΥΠΕΚΑ qui vote la révision du cadre législatif fixant les procédures de réalisation et de financement des travaux publics (v. loi 4014/2011 et en particulier l’article 29, complété par les articles 2 et 2a de la loi 3316/2005)
[5] Programme de réaménagement de toute la zone autour de la rue Panepistimiou. Le programme est approuvé par ΥΠΕΚΑ, Attiko Métro S.A. ainsi que par les ministres des Finances et du Développement
[6] Après 2008, la municipalité d’Athènes réduit ses dépenses en matière de planification des espaces publics et redistribue les ressources disponibles à l’entretien et à la propreté des espaces publics. V. Elli Papakonstantinou, entretien personnel, 02/07/2014.
[7] Ce financement fut rejeté par la Commission Européenne car les investissements n’étaient pas considérées comme rentables pour le secteur publique, un désavantage a travers une période de crise économique
[8] Cf. le programme de la municipalité d’Athènes Relaunching Athens (www.cityofathens.gr)
[9] Ilias Nomikou, entretien personnel, 20/05/2013, Dora Fardela, entretien personnel, 21/08/2013, Elsa Tsekoura, entretien personnel, 04/08/2012.
[10] Je pense surtout au mouvement Espaces libres (v. Observatoire des espaces libres d’Athènes-Attique) mais aussi à diverses initiatives d’habitants (cf. Collines de Philopappos https://filopappou.wordpress.com/).
Référence de la notice
Kanellopoulou, D. (2016) Piétonnisation au centre d’Athènes : bref historique et questions, in Maloutas Th., Spyrellis S. (éds), Atlas Social d’Athènes. Recueil électronique de textes et de matériel d’accompagnement. URL: https://www.athenssocialatlas.gr/fr/article/pietonnisation-a-athenes/ , DOI: 10.17902/20971.66
Référence de l’Atlas
Maloutas Th., Spyrellis S. (éd.) (2015) Atlas Social d’Athènes. Recueil électronique de textes et de matériel d’accompagnement. URL: https://www.athenssocialatlas.gr/fr , DOI: 10.17902/20971.9
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Online sources
European Platform on Mobility Management, “Tems The EPOMM Modal Split Tool”, www.epomm.eu/tems