Le projet « Réactiver Athènes – 101 idées ». Athènes en crise et la dimension sociale de la planification
2015 | Déc
Le centre de la ville vit la plus douloureuse de ses mutations incessantes depuis que l’ont abandonné les groupes sociaux qui jadis lui donnaient son caractère urbain, et ceux qui ont tiré profit de son urbanisme anarchique à la recherche du développement. Dans la crise, Athènes, et le pays tout entier, se sont trouvés sans le filet de sécurité d’un État providence développé. Malgré un niveau de ségrégation sociale ou ethnique relativement bas, le centre était confronté à d’importants problèmes bien avant l’apparition de la crise, après une longue période de laisser-faire dans le secteur du logement et de négligence dans l’infrastructure urbaine. Le déplacement graduel, à partir des années 70, des classes supérieure et moyenne vers les banlieues (Maloutas 2013), a créé chez beaucoup de ceux qui y étaient restés, le sentiment d’être piégés dans un quartier dégradé. Les services commerciaux se sont également déplacés vers la périphérie, les services officiels ont été décentralisés, et le parc immobilier le moins attractif a été laissé à l’abandon, intensifiant ainsi la dégradation qui avait fait du centre une option abordable et attiré des migrants au début des années 90. Bien que la présence de ces derniers ait revitalisé les activités et limité les pertes de population, les migrants sont devenus une cible commode et ont été accusés de la dégradation provoquée par les conditions préexistantes.
Photographie 1 : Le logo du programme
La crise a intensifié les problèmes, la population est devenue plus vulnérable, les ressources locales ont été réduites voire inutilisées. Les sans-abri, le chômage, les fermetures de commerces, les politiques limitées et inefficaces qui devaient régler les problèmes et combler les lacunes qui s’étaient accumulées dans l’espace urbain, ont tracé le cadre dans lequel a été développé le programme de recherche et d’étude Réactiver Athènes – 101 idées (REACTIVATE ATHENS-101 IDEAS). Le programme a été lancé en 2013, en pleine crise ; il s’est concentré sur des quartiers défavorisés du centre et a formulé des propositions pour les réactiver sur la base d’un concept d’un autre type : la durabilité. L’objectif était de constituer de nouveaux mécanismes et outils d’intervention en appliquant un modèle qui réhabiliterait la ville sans exode de population, en mettant en valeur les diverses identités locales et en exploitant les dynamiques que l’on avait négligées.
Le projet Re-penser Athènes a été un paramètre clé de cette initiative. La restructuration de la mobilité à grande échelle au centre-ville induit des changements importants en ce qui concerne le remodelage des activités et l’aspect social des quartiers voisins. Ces changements doivent être envisagés de manière concertée du point de vue de leur impact social et économique si nous voulons éviter ce qui arrive souvent dans les grandes interventions urbaines (p. ex. métro), à savoir l’absorption des effets généralement positifs par les propriétaires fonciers voisins, sans contrepartie pour les avantages notables qu’ils retirent des grands investissements collectifs.
Le programme a été financé par la Fondation Onassis et a été élaboré par un groupe interdisciplinaire de chercheurs et d’architectes sous la direction d’Alfredo Brillembourg et d’Hubert Klumpner, directeurs de l’atelier Urban-Think Tank (U-TT), spécialisé dans l’approche des problèmes sociaux des villes modernes et professeurs d’architecture et de planification urbaine à l’École polytechnique fédérale de Zurich (ETH-Z). Il a été développé intensivement, pendant 10 mois environ, en collaboration avec un groupe de spécialistes, scientifiques et professionnels grecs, avec les conseils, principalement, de Maria Kaltsa en matière d’architecture et du professeur Thomas Maloutas en matière de sociologie. Le cadre plus large du programme incluait le présent Atlas de géographie sociale d’Athènes.
Photographie 2 : Instantanés de débats et manifestations du programme
Le point clé de l’approche a été la recherche d’idées directement auprès des intéressés. Cette procédure a été assez complexe, surtout dans la mesure où nous voulions atteindre ceux qui en règle générale, sont exclus, ou qui souvent s’auto-excluent, par manque d’information, sentiment d’impuissance, ou à cause du stress provoqué par leur lutte pour leur survie quotidienne. L’initiative « Réactiver Athènes » n’a pas eu le temps nécessaire ni les ressources indispensables pour rendre opérationnelle l’approche nécessaire, qui repose sur la participation, de la meilleure des façons possibles. Compte tenu de ces contraintes, la collecte des idées auprès d’un large public s’est limitée à des questionnaires sur des sites Internet et dans des magazines populaires, ainsi qu’à des entretiens individuels avec des spécialistes, mais aussi avec des habitants et des personnes de passage dans les bureaux du programme à Omonia, ou à des visites spéciales dans certains quartiers du centre. Les participants ne constituent pas un échantillon représentatif des personnes concernées par le programme : les jeunes y sont surreprésentés, car ils ont quelque expérience ou connaissance des problèmes en question et sont familiarisés / ont accès aux moyens de communication (Internet, sites spécifiques, presse spécialisée, etc.). Toutefois, la réponse a été massive, bien plus importante que ce à quoi l’on s’attendait. Près de 4 000 personnes ont répondu à des questionnaires précis en moins de deux mois, ce qui confirme – entre autres – le besoin exprimé directement par beaucoup de personnes y ayant pris part de participer à la gestion des problèmes locaux.
Tout au long du programme, au rez-de-chaussée de l’immeuble désaffecté du Métro Athènes-Pirée (ISAP) à Omonia, a fonctionné l’atelier « RA Lab », mis à disposition par la Régie des transports athéniens (STASY) et rénové aux frais de la Fondation Onassis. C’est là qu’ont eu lieu des ateliers en vue de formuler des propositions architecturales, 200 entretiens avec des spécialistes et des habitants, des réunions avec des groupes de recherche, des collectivités et des représentants d’ONG actives à Athènes, ainsi que des actions, des conférences et huit manifestations de mise en route sur des questions de société, d’architecture et d’art, qui ont été suivies par près de 1000 personnes. Les opinions des participants se sont révélées souvent inattendues, stimulantes ou provocantes ; elles ont été traitées par des architectes-chercheurs pour reformuler des modèles de modes de vie pour le centre dégradé. On a par ailleurs dressé une trentaine de cartes de sous-régions, générales ou spécialisées, présentant des informations exploitables, et il a été constitué un Comité consultatif pour fournir soutien et informations aux groupes de travail.
Photographie 3 : L’atelier du programme, rue Athinas
Le programme « Réactiver Athènes – 101 idées » ne visait pas à se substituer à la planification ou aux structures représentatives locales, mais à donner un point de vue alternatif pour la réorganisation de la zone par une approche critique de ses problèmes. La recherche a abordé de façon critique les défis de la ville, les contradictions qu’elle renferme, ses usages ; on a également apporté beaucoup d’attention à cerner la vie quotidienne des quartiers et à comprendre comment ces quartiers influencent ou sont influencés par une éventuelle renaissance locale. La vision essentielle était que, pour améliorer les zones très problématiques, il est difficile d’obtenir des résultats durables par une approche de type classique. On a exprimé des propositions de travaux qui réveillent et défient la planification ordinaire, qui mettent l’approche en perspective par des exemples et qui au final, constituent une carte pour les étapes suivantes. Certaines de ces propositions sont visionnaires, d’autres reconnaissent et se réfèrent au large espace entre les institutions et les aspects informels de la vie visant les divers groupes qui habitent ou travaillent dans ces zones, et vivent tous les jours une crise absolue. Les propositions mettent en avant la manière dont les dynamiques sociales existantes peuvent développer de nouvelles formes d’urbanité reposant sur de nouvelles structures, en bâtissant une nouvelle ville sans déplacements de population, par-dessus ou au milieu de l’ancienne, en faisant cohabiter activités traditionnelles et modernes.
Objectifs des propositions
Le problème primordial de ces zones réside avant tout dans les immeubles vacants, l’abandon des propriétés privées et le manque de politiques ou de prestations sociales, et moins sur la qualité de l’espace public. Les stratégies du programme ont suivi le schéma « identification, réponse, réorganisation », et ses propositions combinent planification sociale et planification naturelle, de manière à faire s’entrecroiser la vie quotidienne des gens qui lient des liens dans l’espace et non simplement des vies parallèles qui ne se croisent jamais. Certaines propositions sont visionnaires et par conséquent, il reste à trouver les conditions qui permettraient de les appliquer, mais beaucoup d’entre elles concernent des possibilités d’intervention directes à faible coût et haute efficacité. Certaines de ces propositions ne sont pas exprimées en termes architecturaux et visent à combiner de façon pragmatique les ressources à disposition avec les besoins des personnes impliquées, de manière à maximiser l’utilisation des ressources et à minimiser les besoins non couverts. De nombreuses solutions sous forme de croquis, qui suivent toujours la logique d’une articulation plus productive des besoins et des ressources, concernent des changements dans le parc immobilier et les espaces publics.
En général, on a recherché des solutions souples et durables, en mettant en réseau les quartiers et en combinant la planification par en haut aux initiatives par le bas. Ces solutions s’inscrivent dans un cadre qui promeut la justice sociale et l’efficacité économique, plaçant celle-ci au service de celle-là. Les objectifs principaux en sont :
- Un résultat socialement cohérent, reposant sur la concertation pour faire cohabiter des intérêts et des points de vue différents, souvent antagonistes, ayant pour moteur le souci d’éviter la marginalisation et la stigmatisation des groupes les plus vulnérables
- Un environnement économique vivant, encourageant les idées novatrices, promouvant les entreprises socialement responsables, et mettant l’accent sur le potentiel humain qui se perd aujourd’hui du fait du chômage (notamment des jeunes)
- Un environnement original, attrayant pour les habitants et les visiteurs, en s’efforçant de conserver et de mettre en valeur l’identité et le caractère unique de la ville, en évitant les modèles maintes fois repris et conformistes de revitalisation urbaine
Photographie 4 : Affiche-invitation aux manifestations spéciales du programme
Les propositions adoptent la pratique qui consiste à fournir des services réciproques pour répondre aux besoins, et visent à créer des espaces pour les enfants, des centres de perfectionnement et de formation pour promouvoir la micro-entreprise, à mobiliser l’espace public et à en faire un catalyseur pour la coexistence de personnes aux caractéristiques différentes, à développer une économie sociale en familiarisant les gens à la perspective de participer au développement de formes locales d’entrepreneuriat, tout en proposant des idées qui peuvent s’identifier – historiquement – à la production de biens au centre d’Athènes.
Rôle de l’État – Outils institutionnels
Alors que beaucoup d’interventions ou de propositions du programme « Réactiver Athènes – 101 idées » peuvent être réalisées à faible coût, l’absence d’institutions appropriées rend leur réalisation difficile. Le développement d’outils institutionnels appropriés peut faire ressortir des perspectives pour leur réalisation, tandis que l’administration autonome locale doit avoir un rôle décisif pour planifier et coordonner la réalisation des solutions proposées. L’absence quasi absolue de structures de gouvernance dans les quartiers fait ressortir l’absence d’un maillon essentiel dans la chaîne du processus de réalisation de toutes les idées importantes qu’exprime ce programme ou tout autre programme similaire. Les structures de l’autorité locale, traditionnellement, sont plutôt faibles et ne peuvent exercer aucun contrôle réel sur les questions comme le logement, l’éducation ou la prestation de services de santé. À cause de la crise, de nombreuses autorités locales ont renforcé leur activité dans le domaine de l’assistance sociale, suite à l’augmentation tragique du nombre des ménages qui doivent faire face à des difficultés extrêmes. Toutefois le manque de ressources financières et desources de financement impose des solutions qui incluent une certaine forme de démercantilisation, en même temps qu’un certain degré d’indépendance vis-à-vis du soutien financier direct de l’État, qui a été traditionnellement faible et qui a encore diminué du fait de la crise.
L’examen global des propositions du programme permet aux faiseurs de politiques d’envisager que des moyens alternatifs puissent renforcer la cohésion sociale et le développement économique. Cela évidemment implique des règles claires concernant les droits et obligations de toutes les parties impliquées, une solidarité qui unit au lieu d’une obéissance imposée, une participation effective aux différents niveaux de gouvernance, une démercantilisation inventive là où le marché ne peut avoir ou n’a pas d’effet positif, etc. Il est impératif d’avoir une organisation au niveau spatial le plus bas possible : les solutions proposées seront viables seulement si elles sont activement adoptées par les acteurs locaux et dans la mesure où elles seront suivies par des ressources organisationnelles locales.
Photographie 5 : Proposition d’intervention légère sur un terrain vague près de la place Omonia
Problèmes de logement
Le parc immobilier est un point clé pour créer des conditions de logement plus abordables, mais aussi pour inciter de nouvelles entreprises à s’installer dans des magasins ou des bureaux abandonnés. Les propriétaires, moyennant quelques incitations, pourraient mettre leur patrimoine à la disposition de services communautaires (soupe populaire, dispensaires, etc.). Les locataires chômeurs pourraient offrir un travail à caractère social en fonction de leurs aptitudes, et recevoir logement et avantages sociaux au niveau local. Le travail communautaire correctement organisé et efficace peut constituer un instrument d’intégration pour les groupes vulnérables et favoriser la cohésion sociale, en développant le sentiment de sécurité et d’appartenance, pour tous. Enfin, l’idée la plus importante peut-être de cette initiative est sans aucun doute d’inventer des formes novatrices de logement social coopératif et d’économie sociale, par la synergie des ressources et des besoins locaux, en essayant de développer des arrangements acceptables pour toutes les parties impliquées.
Il serait avantageux de combiner à échelle appropriée les « coopératives » d’immeubles dans une organisation et une gestion de ces processus d’échange au niveau du pâté de maisons ou du quartier, avec les services concernés, au niveau de l’administration locale ou, dans certains cas, au niveau du gouvernement central. Les solutions inventives offrent de nouveaux types de logement social qui ne seront pas susceptibles de ghettoïsation ou d’exclusion : ces solutions devront être fonctionnelles et attirer les jeunes, indépendamment de leur statut social, et ce, dans des quartiers qui sont déjà mixtes du point de vue social et ethnique.
Photographie 6 : Visualisation du projet de logement social
Connexion entre problèmes sociaux et économiques
Les relations entre migrants et Grecs, ainsi qu’entre les divers groupes ethniques, se caractérisent à la fois par la solidarité et par la tension, et elles ont été quoi qu’il en soit meilleures jusqu’au début des années 2000, lorsqu’il y avait davantage de possibilités d’intégration sans heurt pour les migrants, tant sur le marché du travail que sur le marché du logement. Le défi est par conséquent de trouver des solutions qui stimuleront l’activité économique selon des modalités qui contribueront à faire face aux problèmes sociaux et en même temps des solutions aux problèmes sociaux qui contribueront à la durabilité économique du quartier.
Il existe au centre de la ville de nombreux groupes et de nombreuses institutions qui ont investi dans le centre-ville, mais aussi dans son avenir. Évidemment, ils ne partagent pas les mêmes intérêts, les mêmes points de vue et n’ont pas les mêmes priorités, ni la même force pour imposer leur agenda ou se faire entendre. Une difficulté importante que l’on rencontre dans la recherche de solutions applicables dans cet enchevêtrement polymorphe d’intérêts bien établis est l’absence de structures et de culture de négociation. Le programme « Réactiver Athènes – 101 idées » avait pour objectif de rapprocher ces intérêts investis dans un cadre de reconnaissance mutuelle, en mettant particulièrement l’accent sur le renforcement des acteurs les plus vulnérables dans la perspective d’un processus de négociation. Il était impossible d’atteindre cet objectif dans le cadre d’un programme à court terme de nature indicative ; on a tenté toutefois d’établir un contact réel avec des groupes qui ne participent habituellement pas à ce genre de processus, comme les communautés de migrants.
Ressources locales
L’une des ressources importantes de ces quartiers est leur position centrale, qui pourrait attirer des utilisations résidentielles ou commerciales et des services publics. Indépendamment des problèmes locaux, ces quartiers (ou parties d’entre eux) ne constituent pas des « zones grises ». Le centre élargi abrite des gens et des activités et la question n’est pas de savoir comment les remplacer par d’autres gens ou d’autres activités, mais comment traiter les problèmes existants de façon socialement cohérente, en recherchant la participation active de toutes les parties intéressées. Le parc immobilier disponible est une autre ressource importante qui nécessite de trouver de nouveaux aménagements, plus productifs. Les espaces publics et les terrains vagues privés constituent également des ressources importantes. En ce qui concerne les ressources humaines (chômeurs ou/et marginaux, Grecs ou migrants), on pourrait leur donner des incitations pour des initiatives entrepreneuriales ou/et un travail social bénévole. Dans le même cadre, une autre ressource – la culture socialement éparse des petites entreprises familiales et les capacités pratiques de la solidarité familiale – doit être soutenue de manière à fonctionner au bénéfice de la société au sens le plus large.
Photographie 7 : Proposition d’intervention sur un terrain vague près de la place Vathis
Conclusions
Le programme « Réactiver Athènes – 101 idées » a récolté un grand nombre de données qui constituent un inventaire important des points de vue, avis et conceptions sur la ville d’aujourd’hui. Les idées proposées couvrent un large éventail, du champ de l’imaginaire (propositions visionnaires, mettant en avant l’idéal athénien) aux dures réalités vécues par les groupes vulnérables dans les quartiers problématiques, qui posent des demandes basiques et revendiquent une meilleure qualité de vie.
Le programme a touché à des questions politiques qui concernent toute la zone du centre-ville élargi sous pression, en proposant des idées qui pourraient contribuer à en revitaliser les quartiers. La dimension sociale du programme peut être synthétisée dans les objectifs suivants :
- Promouvoir la solidarité et l’intégration sociale sur la base des idées proposées, pour aligner les ressources locales sur les besoins locaux
- Adopter des idées reposant sur l’économie sociale
- Éviter de reproduire / copier des modèles conduisant à des environnements urbains conformistes
- Rechercher des idées avec l’aide du plus grand nombre de personnes possible
Photographie 8 : Instantanés de manifestations dans les bureaux du programme
Les propositions exprimées concernent des interventions dans l’espace combinées à des interventions sur les relations des gens qui y vivent ou y travaillent. On a cherché des solutions en dehors des sentiers battus, qui mettent clairement en lumière le fait qu’on a besoin de politiques et de modalités de gouvernance plus modernes, de manière à répondre efficacement aux problèmes. Chacune des 101 idées constitue un catalyseur pour que toutes les parties impliquées, après débats appropriés, et l’État, par des facilités institutionnelles, soutiennent la promotion de nouveaux modèles d’urbanité générés par des approches non conventionnelles. Les propositions sont visualisées à titre indicatif, pour susciter l’intérêt, et font clairement ressortir la nécessité du consensus et de la participation pour atteindre les objectifs les plus importants et les plus décisifs, qui donnent sa touche sociale au programme.
La Municipalité d’Athènes, qui a reçu les résultats de l’enquête, constitue l’instance institutionnelle solide qui peut exploiter les idées pour donner vie à de nouvelles politiques qui permettront de les appliquer pour activer les quartiers sur la base de la solidarité et de la justice sociale. Cela contribuera à une renaissance solide et saine et au développement du sentiment que la ville appartient à tous ses habitants, s’intéresse à eux et fournit le cadre pour leur participation active à cette réactivation.
La collation finale des idées a combiné l’expérience internationale de l’équipe de l’ETH-Z, le travail de terrain et la connaissance de l’environnement concret fournis par l’équipe locale, ainsi que la réponse appropriée du public à notre invitation à trouver des idées, dans le cadre du programme. La philosophie du Urban Think Tank se focalise sur la nécessité de replanifier le tissu urbain de façon sélective, et sur la recherche de solutions efficaces pour sa réappropriation sociale. Cette approche, appropriée pour les villes aussi bien des pays développés que des pays en voie de développement, justifie sa participation à la recherche et à l’élaboration d’idées pour Athènes ; dans les conditions socio-économiques et politiques actuelles, Athènes se doit de combiner son parc immobilier et ses autres ressources avec la capacité de sa population à les mobiliser, de manière à assurer sa participation pour répondre à ses besoins. Notre ambition était de soumettre des idées à la discussion et si possible de les intégrer à un agenda, en suivant une conception précise à propos des résultats sociaux visés. De ce point de vue, nous sommes convaincus que le projet a eu un impact positif.
Référence de la notice
Kaltsa, M., Maloutas, Th. (2015) Le projet « Réactiver Athènes – 101 idées ». Athènes en crise et la dimension sociale de la planification, in Maloutas Th., Spyrellis S. (éds), Atlas Social d’Athènes. Recueil électronique de textes et de matériel d’accompagnement. URL: https://www.athenssocialatlas.gr/fr/article/projet-reactiver-athenes/ , DOI: 10.17902/20971.37
Référence de l’Atlas
Maloutas Th., Spyrellis S. (éd.) (2015) Atlas Social d’Athènes. Recueil électronique de textes et de matériel d’accompagnement. URL: https://www.athenssocialatlas.gr/fr , DOI: 10.17902/20971.9
Références
- Μαλούτας Θ (2013) Η υποβάθμιση του κέντρου της Αθήνας και οι επιλογές περιοχής κατοικίας από τα υψηλά και μεσαία στρώματα. Στο: Μαλούτας Θ, Κανδύλης Γ, Πέτρου Μ, κ.ά. (επιμ.), Το κέντρο της Αθήνας ως πολιτικό διακύβευμα, Αθήνα: ΕΚΚΕ, Χαροκόπειο Πανεπιστήμιο, σσ 29–51.
- RA Lab (2016) Reactivate Athens-101 ideas. Αθήνα: Ίδρυμα Ωνάση.