Ségrégation sociale, éducation et ville : stratégies des acteurs du système éducatif des classes moyennes et inégalité spatiale en Attique occidentale
2017 | Juil
La ségrégation scolaire renvoie à la répartition inégale de certains groupes sociaux ou ethniques minoritaires dans les unités scolaires, par rapport à la population locale dans une certaine région (Massey & Denton, 1993, 283). Il en résulte que certains groupes sont concentrés dans certaines écoles tout en étant sous-représentés dans d’autres. La ségrégation locative ainsi que la ségrégation scolaire portent sur l’analyse de deux champs différents : l’espace urbain et la formation scolaire. Malgré ces différences, elles sont liées entre elles du fait de la répartition inégale de la formation scolaire dans l’espace urbain et de la répartition spatiale tout aussi inégale des groupes sociaux qui détermine la composition sociale des écoles, lorsque la population scolaire est constituée en fonction de la zone de domicile des élèves. La ségrégation scolaire reflète des différenciations sociales ou ethniques locales qui peuvent contribuer à la production d’inégalités spatiales et sociales plus fortes, en créant des barrières sociales et spatiales non seulement entre les écoles mais aussi entre les régions, et marginalisant de fait les groupes les plus faibles socialement.
Par conséquent il est important d’étudier les choix relatifs à la formation scolaire, en tant que mécanisme « clé » pour la production de nouvelles formes de ségrégation et de morcellement de l’espace urbain. Les classes sociales moyennes-supérieures adoptent souvent des stratégies d’éloignement ou de rapprochement avec d’autres groupes sociaux, pour contrôler et choisir la nature et l’intensité des interactions sociales. Ces stratégies de « départ », de « domination » ou d’« exode partiel » (Atkinson 2006, Andreotti et al. 2013) influent sur la coexistence ou la ségrégation avec autres groupes sociaux et renforcent la sélectivité de la formation dans le système scolaire. L’influence positive du quartier et la socialisation des enfants « entre égaux » constituent un facteur fondamental pour attirer les parents des classes moyennes, surtout, dans des environnements scolaires aux résultats élevés.
L’éducation joue un rôle important dans la mobilité sociale et influe sur la préservation du statut social et sur la garantie d’un meilleur statut socioprofessionnel. Dans cette analyse des stratégies des acteurs du système éducatif des classes moyennes, nous tenterons de savoir si les différenciations sociales et spatiales, par le biais du choix de l’école, se reproduisent dans le champ de l’éducation et dans quelle mesure le système scolaire est sélectif aux dépens des groupes sociaux désavantagés. En Grèce, la répartition spatiale des élèves dans les écoles correspond en règle générale au lieu de domicile, et par conséquent, le système des zones scolaires reflète et reproduit les différences sociales locales (Μαλούτας 2006).
La municipalité d’Acharnes, où a été réalisée la présente recherche, se caractérise par une certaine hétérogénéité sociale et par la présence accrue de groupes ethniques et culturels (rapatriés, migrants, Roms – carte 1) différents, ce qui aide à expliquer les différentes stratégies des acteurs du système éducatif des groupes sociaux, ainsi que les résultats scolaires différents entre les écoles. Il convient en outre de souligner le fait que cette recherche a été réalisée dans la municipalité d’Acharnes (Menidi), qui se trouve à la limite nord-ouest du département de l’Attique mais appartient du point de vue administratif à la préfecture de l’Attique orientale. Malgré tout, elle présente des caractéristiques économiques et sociales communes avec les municipalités voisines de l’Attique occidentale (Ano Liosia, Zefyri, Kamatero, Ilion, Aspropyrgos). Dans cette étude, les classes moyennes sont définies selon le modèle wébérien de nomenclature des « classes socio-économiques européennes » (ESeC) (Maloutas 2007) et sont désignées comme classes moyennes-supérieures.
Carte 1 : Répartition d’étrangers dans la municipalité d’Acharnes et dans les municipalités voisines (Ano Liosia, Zefyri, Kamatero, Ilion, Aghii Anargyri, Nea Filadelfia, Metamorfosi, Thrakomakedones, Kifissia) [1]
Source: Panorama of Greek Census Data 1991-2011 (https://panorama.statistics.gr/)
Cette recherche inclut des entretiens approfondis, des questionnaires semi-directifs, et une analyse par échantillonnage des dossiers des élèves de quatre collèges de la municipalité d’Acharnes. Nous avons utilisé les renseignements des dossiers de 1094 élèves (1re et 2e années du collège), et réalisé 55 entretiens avec des parents, des enseignants et des directeurs de l’Instruction secondaire. Nous avons également utilisé des informations provenant des recensements 1991-2001 (base de données Panorama des données de recensement 1991-2011 du Centre national de Recherches sociales (EKKE). Le profil social des ménages est déterminé sur la base de la profession (Cartes 2, 3, 4).
Carte 2: Répartition des catégories inférieures (routiniers et semi-routiniers) dans la municipalité d’Acharnes et dans les municipalités voisines (Ano Liosia, Zefyri, Kamatero, Ilion, Aghii Anargyri, Nea Filadelfia, Metamorfosi, Thrakomakedones, Kifissia)
Source: Panorama of Greek Census Data 1991-2011 (https://panorama.statistics.gr/)
Carte 3 : Répartition de petits entrepreneurs et d’indépendants dans la municipalité d’Acharnes et dans les municipalités voisines (Ano Liosia, Zefyri, Kamatero, Ilion, Aghii Anargyri, Nea Filadelfia, Metamorfosi, Thrakomakedones, Kifissia)
Source: Panorama of Greek Census Data 1991-2011 (https://panorama.statistics.gr/)
Carte 4 : Répartition des catégories supérieures dans la municipalité d’Acharnes et dans les municipalités voisines (Ano Liosia, Zefyri, Kamatero, Ilion, Aghii Anargyri, Nea Filadelfia, Metamorfosi, Thrakomakedones, Kifissia)
Source: Panorama of Greek Census Data 1991-2011 (https://panorama.statistics.gr/)
Stratégies des acteurs du système éducatif des classes moyennes et refus de l’école locale
Comprendre les changements socio-spatiaux dans les villes signifie comprendre les relations socio-spatiales qui sont formées par les stratégies des groupes sociaux supérieurs et moyens. Il est crucial de considérer que leurs choix, dans les services éducatifs, comme un élément fondamental dans la production de nouvelles formes de ségrégation et de fragmentation de l’espace urbain.
La recherche a montré que différentes catégories de parents choisissent de laisser leurs enfants fréquenter leur école de secteur ou au contraire de déménager pour trouver une autre école (publique ou privée) :
- Les parents des catégories sociales moyennes-supérieures (cadres supérieurs dans des sociétés privées, professions libérales, entrepreneurs), qui possèdent un capital économique et culturel plus élevé, inscrivent souvent leurs enfants dans des écoles privées.
- Les parents appartenant à des catégories sociales moyennes-inférieures (professions intermédiaires, employés et fonctionnaires, artisans spécialisés) et disposant d’un capital culturel mais sans capital économique, inscrivent d’habitude leurs enfants dans une autre école publique.
- Les parents appartenant aux couches moyennes et décidant de laisser leurs enfants dans leur école de secteur, soit parce qu’ils ne disposent pas de moyens financiers suffisants, soit parce qu’ils choisissent consciemment l’école du quartier, interviennent dans son fonctionnement afin de contrôler l’environnement scolaire de leurs enfants. Ils utilisent des tactiques par le biais des Associations de parents d’élèves, collaborent avec les directeurs des établissements et avec des parents du même niveau socio-économique, offrent leurs services soit matériellement, soit en servant d’intermédiaires, par le biais de rapports de clientèle, dans l’intérêt de l’école. Les tactiques de ségrégation des parents incluent le fait d’intervenir pour délimiter les nouvelles zones scolaires, ce qui aboutit souvent à la création d’écoles avec une population minoritaire, comme cela est le cas par exemple dans les zones proches des campements de gitans.
- Les parents des classes inférieures, surtout ouvrières (employés, ouvriers non spécialisés, manœuvres) ont plus de difficulté à accompagner la formation scolaire de leurs enfants. Le niveau social et professionnel, ainsi que le manque de réseaux sociaux forts n’offrent pas les conditions pour envoyer les enfants dans une autre école, et ordinairement n’en créent pas non plus le désir. Les familles disposant d’un capital économique et culturel limité adaptent leurs stratégies à une offre scolaire qui leur est accessible, avec des caractéristiques sociales et économiques précises, en adoptant souvent des tactiques des classes moyennes, là où cela est possible. Par exemple, en maintenant une distance géographique, c’est-à-dire en choisissant une école en dehors de leur zone de domicile, ou en adoptant des tactiques d’éloignement et de différenciation symboliques par rapport à certains groupes (« nous » et « les autres »).
Quels sont toutefois les facteurs qui influent sur le choix de l’école par les parents des classes moyennes ? Selon les résultats de l’étude :
- La composition sociale de l’école constitue un facteur déterminant fondamental dans le fait de vouloir éviter telle ou telle école, en particulier là où existe une proportion importante d’élèves provenant de groupes défavorisés (milieux ouvriers inférieurs, migrants, Roms).
- L’hétérogénéité locale joue un rôle important dans les pratiques d’évitement, en particulier quand le quartier se caractérise par une discontinuité dans son organisation spatiale, c’est-à-dire lorsqu’il y a des zones moins dévalorisées socialementet que les élèves qui y résident sont encouragés à quitter le collège local. Cet évitement peut d’ailleurs commencer dès le primaire, lorsque les parents des couches moyennes-supérieures envoient leurs enfants dans des écoles primaires privées.
- L’existence de réseaux sociaux forts en relation avec telle ou telle école et sa bonne « réputation » constituent également des facteurs importants qui influent sur le choix de cette école. Le milieu social de recrutement poches sociales des « bonnes » écoles et les réseaux homogènes contribuent à la mobilité sociale ascendante et à des chances professionnelles accrues. Les réseaux sociaux personnels influent sur l’accès des groupes sociaux à l’éducation et aident les parents des classes moyennes à trouver de « bonnes » écoles et à obtenir le passage d’une école publique à une autre, en dehors de la zone de domicile. Ces parents entretiennent des liens forts avec la direction des écoles et présentent des tendances semblables aux personnes avec lesquelles ils partagent des règles et des valeurs communes.
La réputation de l’école est particulièrement importante en ce qui concerne l’attrait exercé sur les élèves des classes moyennes-supérieures. Réussir à attirer de tels élèves préserve le « bon » niveau de l’école, sa « bonne » image, et renforce le choix de cette école par les élites locales. Les écoles, pour attirer des élèves des classes moyennes-supérieures, adoptent des stratégies de sélectivité académique, comme les bonnes notes, et des mesures administratives souples pour le transfert dans d’autres écoles. Elles utilisent également des tactiques comme la suspension ou l’exclusion d’élèves ayant des problèmes de conduite, l’intervention immédiate auprès des parents des élèves à problèmes pour leur transfert dans d’autres écoles, etc., qui concernent habituellement des enfants provenant de groupes défavorisés (classes de faible revenu, migrants, gitans, voire, récemment, des ressortissants grecs naturalisés).
La différence de classe sociale est primordiale dans le développement des tendances de ségrégation, tandis que la présence de groupes minoritaires d’origine ethnique différente et l’absence de politiques éducatives accentuent la ségrégation sociale. Dans des zones proches des campements de Roms, les parents des classes moyennes considèrent de façon négative la présence d’élèves roms en classe et désirent généralement la ségrégation. De plus, nous avons constaté que ces parents considèrent également comme négative la présence dans l’école d’élèves de classes sociales inférieures, dans lesquelles ils rangent fréquemment les familles de réfugiés. Ils considèrent que ces élèves font baisser le niveau de l’école, constituent de « mauvais exemples » pour leurs propres enfants et créent des problèmes dans l’école.
Discrimination ethnoculturelle et différenciation spatiale
Le fait que certaines écoles se trouvent surtout à la périphérie de la municipalité d’Acharnes et le fait de les présenter comme des foyers de problèmes, ainsi que la stigmatisation de certains enfants en raison de différences ethnoculturelles et socio-économiques constituent des facteurs qui renforcent la polarisation entre écoles et accentuent la ségrégation localement. Parallèlement, la mauvaise image du quartier influe sur la vie des enfants et les empêche de se sentir capables d’avancer scolairement. L’impossibilité de la mobilité sociale et spatiale constitue une caractéristique importante des quartiers socialement exclus.
Afin de repérer les enfants qui quittent le système scolaire, nous avons utilisé à nouveau l’application « Panorama des données de recensement 1991-2011 » (ELSTAT / EKKE). Nous avons retenu la tranche d’âge 10-13 ans et avons cherché à connaître leur occupation principale. Nous avons constaté qu’il existe un nombre important d’enfants de cette tranche d’âge qui n’ont pas le statut d’élève, c’est-à-dire qui ne fréquentent pas l’école. Certaines des zones où ce pourcentage est élevé recoupent les zones occupées par les gitans, par exemple les municipalités d’Aspropyrgos, Ano Liosia et Acharnes. Ce groupe de population est marginalisé, tandis qu’il a des caractéristiques sociales et des limites spatiales claires. Cette population se concentre dans des quartiers dégradés où l’on retrouve une forte présence de groupes sociaux défavorisés (Carte 5). Le pourcentage d’enfants qui abandonnent l’école est très élevé chez les Roms, et leurs difficultés commencent dès le primaire pour se poursuivre au secondaire, avec un pourcentage très élevé d’abandon en première année du collège.
Carte 5: Répartition d’enfants de 10-13 ans non scolarisés dans la municipalité d’Acharnes et dans les municipalités voisines (Ano Liosia, Zefyri, Kamatero, Ilion, Aghii Anargyri, Nea Filadelfia, Metamorfosi, Thrakomakedones, Kifisia, Nea Erythraia, Fyli, Aspropyrgos)
Source: Panorama of Greek Census Data 1991-2011 (https://panorama.statistics.gr/)
Si les parents considèrent que les enfants avec des différences ethnoculturelles doivent être traités de la même façon, ils considèrent également, malgré tout, que leur présence constitue une menace pour le progrès intellectuel et les résultats scolaires des autres enfants. Ils considèrent que les enseignants adaptent le programme de leur enseignement, les méthodes et l’évaluation au niveau de ces enfants et qu’ils leur accordent plus d’attention. L’image de certaines écoles comme foyers de malaise social devient une réalité avec la décision de certains parents d’éviter ces écoles, ce qui renforce la polarisation et la ségrégation aussi bien dans les écoles que dans la zone où se trouvent ces écoles. L’impossibilité de mobilité sociale dans ces zones, combinée au manque d’assistance scolaire, crée des conditions de dégradation et des zones d’exclusion. Ces quartiers concentrent d’ordinaire des couches ouvrières inférieures et des groupes communautaires minoritaires, qui développent toutefois un vif sentiment de communauté et s’appuient sur des réseaux sociaux actifs.
Le problème fondamental a été de savoir si les nouvelles tendances ségrégatives des classes moyennes aboutissent à une plus grande polarisation sociale et à une ségrégation résidentielle, c’est-à-dire à une concentration des couches sociales supérieures dans certaines zones avec création concomitante d’enclaves de pauvreté dans d’autres zones. Le rôle des couches moyennes dans la mixité sociale au sein des quartiers mixtes est important en ce qui concerne l’interaction avec les autres groupes sociaux. Le quartier, le mode de formation et le développement du quartier sont des paramètres importants.
La fragmentation de la société locale ou du quartier ne se fait pas au travers de l’augmentation des prix de l’immobilier, qui interdirait l’accès aux groupes sociaux économiquement plus faibles, mais par le biais de l’appropriation et de l’homogénéisation sociale des écoles publiques locales. Qui plus est, les stratégies des acteurs du système éducatif de distinction sociale deviennent de plus en plus manifestes du fait du choix obligatoire de l’école locale imposé par le système des arrondissements scolaires. Par là, la distance sociale croissante entre écoles augmente la probabilité de voir apparaître des espaces de dégradation sociale. Malgré tout, notre recherche a montré que, malgré les différences dans les stratégies des parents quant au choix de l’école, la ségrégation scolaire n’aboutit pas nécessairement à une ségrégation résidentielle, dans la mesure où elle ne se combine pas à une mobilité résidentielle, c’est-à-dire au déménagement dans la zone de l’école qui est finalement choisie, mais renforce surtout les distances sociales et l’inégalité scolaire au niveau local.
Conclusions
Les zones ayant fait l’objet de notre étude n’ont pas permis d’observer chez les foyers des couches moyennes ayant des enfants en âge d’être scolarisés une tendance à déménager dans des zones proches des écoles de leur choix. On a observé en revanche une tendance à quitter les écoles publiques de leur quartier ou à s’approprier une nouvelle école publique par des stratégies qui visent à une ségrégation par rapport à d’autres groupes sociaux.
Le système scolaire en tant que service public ne reste pas à l’écart de ses processus. Il renforce au contraire la sélectivité scolaire en adoptant des stratégies de ségrégation et de sélection de la population scolaire. Cette utilisation sélective des structures / institutions, de l’espace public et la gestion des contacts via les réseaux sociaux renforcent les foyers des classes moyennes qui gardent leurs distances dans leur vie quotidienne par rapport aux groupes sociaux « à problèmes » et aux environnements sociaux qu’ils considèrent comme exerçant une mauvaise influence sur la scolarité de leurs enfants. Cette polarisation du tissu social est accentuée en partie et renforcée structurellement via le changement des limites des zones scolaires, comme on a pu l’observer dans la zone étudiée.
Les écoles ne peuvent pas être dissociées de la question de la communauté et de l’intégration des groupes sociaux en difficulté. Sans la collaboration entre les écoles et la communauté, les changements socio-économiques pour les habitants les plus en difficulté ne sauraient réussir et il est par conséquent important qu’il y ait une médiation entre communauté et école.
Cette recherche a permis de constater que ce sont les Roms qui subissent la plus grande discrimination et la plus grande ségrégation dans l’éducation par rapport à d’autres groupes ou minorités ethniques. Nombreux sont en effet les facteurs qui influent négativement sur leur intégration dans le système éducatif, et ces facteurs sont moins liés à des différences culturelles qu’à leur marginalisation sociale continue.
[1] UnAnU: Unités d’Analyse Urbaine. Elles correspondent au niveau des Secteurs de recensement de ELSTAT, à la différence près que l’on a intégré aux UnAnUr les petits Secteurs de recensement, de telle sorte qu’il n’y ait pas d’UnAnUr avec une population inférieure à 900 habitants. Ces fusions ont été opérées pour éviter des problèmes de fiabilité. L’Attique est divisée en 3000 UnAnUr, d’une population moyenne de 1250 personnes.
Référence de la notice
Vergou, P. (2017) Ségrégation sociale, éducation et ville : stratégies des acteurs du système éducatif des classes moyennes et inégalité spatiale en Attique occidentale, in Maloutas Th., Spyrellis S. (éds), Atlas Social d’Athènes. Recueil électronique de textes et de matériel d’accompagnement. URL: https://www.athenssocialatlas.gr/fr/article/segregation-education-et-ville/ , DOI: 10.17902/20971.74
Référence de l’Atlas
Maloutas Th., Spyrellis S. (éd.) (2015) Atlas Social d’Athènes. Recueil électronique de textes et de matériel d’accompagnement. URL: https://www.athenssocialatlas.gr/fr , DOI: 10.17902/20971.9
Références
- Βέργου Π (2016) Κοινωνικός Διαχωρισμός, Εκπαίδευση και Πόλη: Εκπαιδευτικές Στρατηγικές των μεσαίων στρωμάτων και Χωρική Ανισότητα στην Δ. Αττική. Πανεπιστήμιο Θεσσαλίας.
- ΕΛΣΤΑΤ – ΕΚΚΕ (2015) Πανόραμα Απογραφικών Δεδομένων 1991-2011. Available from: https://panorama.statistics.gr/.
- Μαλούτας Θ (2016) Εκπαιδευτικές στρατηγικές των μεσαίων στρωμάτων και στεγαστικός διαχωρισμός στην Αθήνα. Επιθεώρηση Κοινωνικών Ερευνών 119(Α): 175–209.
- Andreotti A, Le Galès P and Fuentes FJM (2013) Controlling the Urban Fabric: The Complex Game of Distance and Proximity in E uropean Upper‐Middle‐Class Residential Strategies. International Journal of Urban and Regional Research, Wiley Online Library 37(2): 576–597.
- Atkinson R (2006) Padding the bunker: strategies of middle-class disaffiliation and colonisation in the city. Urban Studies, Sage Publications Sage UK: London, England 43(4): 819–832.
- Maloutas T (2007) Socio-Economic classification models and the contextual difference: The “European Socio-economic Classes” (ESeC) from a South European angle. South European Society and Politics 12(4): 443–460.
- Massey DS and Denton NA (1993) American apartheid: Segregation and the making of the underclass. Cambridge: Harvard University Press.
- Van Zanten A (2001) L’école de la périphérie: scolarité et ségrégation en banlieue. Presses universitaires de France.